Brian Hook, l’émissaire américain pour l’Iran a menacé ce jeudi les banques et les entreprises européennes engagées dans le mécanisme spécial de l’Union européenne visant à protéger le commerce avec l’Iran.
« Les banques et les entreprises européennes engagées dans une initiative spéciale de l’Union européenne visant à protéger le commerce avec l’Iran seront exposées au risque de sanctions réimposées », a annoncé jeudi l’émissaire spécial américain pour l’Iran, cité par Reuters.
Critiquant les efforts de l’UE pour contourner les sanctions, M. Hook a réitéré l’avertissement selon lequel un tel effort de l’UE enverrait « le mauvais signal, au mauvais moment ».
Toutefois, il a ajouté que les dérogations aux sanctions imposées à huit des plus grands importateurs de pétrole d’Iran visaient à garantir que les mesures prises par les États-Unis ne nuiraient pas aux alliés et ne faisaient pas monter les prix du pétrole.
« Nous avons examiné ces cas au cas par cas, en tenant compte des besoins uniques d’amis et de partenaires, et en veillant à ce que, lorsque nous imposons des sanctions au secteur pétrolier iranien, nous ne relevions pas le prix du pétrole », a déclaré Hook.
Lors de la conférence de presse, il a fait comprendre aux entreprises européennes qu’elles devraient choisir entre le marché iranien et américain en disant que « toute grande entreprise européenne choisira toujours le marché américain plutôt que le marché iranien ».
L’Union européenne a annoncé vouloir créer une entité spécifique pour « faciliter les transactions financières légitimes avec l’Iran », notamment pour acheter du pétrole, dans le cadre d’un mécanisme nommé SVP ou Special Purpose Vehicle (véhicule à objectif spécial).
Le SPV est considéré comme le pilier des efforts européens visant à sauver l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, dont s’est retiré le président américain Donald Trump.