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Des appels à la démission de Netanyahu se multiplient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Avigdor Lieberman (G) Benjamin Netayahu (D). (Archives)

Le séisme que fut l'échec retentissant de l'opération des forces élites israéliennes à Khan Younès a déjà fait tomber une première tête, celle de Lieberman. L'homme qui voulait jeter les Arabes à la mer a été forcé de rendre tablier après avoir subi de plein fouet les foudres de la Résistance? Un second ministre du cabinet Netanyahu, celle de l'Immigration,  Sofa Landver, s'apprête elle aussi à claquer la porte, portant au grand jour à quel point les 500 missiles palestiniens tirés entre dimanche 11 et mardi 13 novembre ont fragilisé les piliers d'une entité qui se veut "une puissance imbattable".

Les médias israéliens affirment que les démissionnaires s'en vont en signe de protester contre la "trêve". Mais personne n'est dupe: le régime israélien qui a envoyé dans la foulée ses avions "sauver ses forces élites" piégés au sud de Gaza s'est livré ensuite à des raids aveugles contre Gaza, ce qui a empiré les choses : car ses raids ont été ripostés par une pluie de missiles, laquelle a poussé des milliers de colons à s'engouffrer dans des abris. Pour un Netanyahu qui veut réduire en cendres le sud du Liban, qui a l'intention de pulvériser les S-300 syriens à l'aide de ses F-35 et qui veut même bombarder l'Iran, c'est une catastrophe.  

Des pressions s’accentuent donc pour que le Premier ministre Netanyahu quitte définitivement la scène. Selon l’agence de presse russe Sputnik, ces pressions sont si fortes que Netanyahu a tenu mercredi des consultations politiques avec ses "amis proches" pour évaluer la démission de son chef de guerre, Lieberman et ses conséquences car des élections anticipées paraissent désormais inévitables.

"Une source proche de Netanyahu a annoncé que ce dernier cherche dans la conjoncture actuelle, à assurer la stabilité au sein de la coalition gouvernementale afin de continuer à travailler et de négocier avec les dirigeants de cette coalition dans les jours à venir et d'éviter des élections anticipées".

En sera-t-il capable? Peu probable. L’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et les groupes de la résistance palestinienne a suscité la colère des colons israéliens. En effet, les colons à qui on n'a cessé, ces dernières années, de vendre un mythe, celui de la "supériorité de l'armée israélienne", viennent d'apprendre, une nouvelle fois et à leurs dépens, qu'Israël n'est pas un pays, qu'il est une "enclave sous perfusion". Toute la journée de mercredi, les colons ont manifesté dans la rue pour décrier non pas tant la trêve, ainsi que veulent le faire croire les médias "mainstream", mais la faiblesse et l’incapacité de leurs forces armées à assurer ce qu’ils qualifient de "sécurité des colonies" et désavouer leur politique. Pour "Bibi" il est peut-être temps de faire des adieux à la politique, disent les analystes. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV