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La rencontre de MBS avec les chrétiens évangéliques pro-Israël signe la normalisation avec Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien (d) et Joel Rosenberg, le spécialiste en stratégie de communication. ©SPA

Les médias israéliens ont qualifié la récente rencontre du prince héritier saoudien avec des chrétiens évangéliques pro-Israël de nouveau signe de la normalisation saoudo-israélienne.

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a eu une rencontre, ce jeudi 1er novembre, avec des chrétiens évangéliques américains au moment où le royaume wahhabite cherche à s’ouvrir au monde et à changer son image d’extrémiste.

La délégation était dirigée par le spécialiste en stratégie de communication Joel Rosenberg. Parmi d’autres membres de la délégation, on peut noter l’ancien membre du Congrès américain, Michele Bachmann et Mike Evans, fondateur du Jerusalem Prayer Team, qui se décrit lui-même sur son site web comme un « fervent dirigeant américain chrétien sioniste ».

La délégation a également rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, l’ambassadeur saoudien à Washington, le prince Khaled ben Salmane, frère du prince héritier, et le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale Mohammed al-Issa.

La rencontre a été largement médiatisée par la presse internationale et régionale dont celle en Israël (Palestine occupée, ndlr) dans la mesure où le royaume est la cible des critiques des activistes et organisations des droits de l’homme après l’assassinat du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi au consulat d’Istanbul et dont Riyad a affirmé son implication.

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L’affaire a eu un effet très négatif sur l’image de l’Arabie saoudite qui est considérée comme le pays le plus fermé à la diversité religieuse. En accueillant cette délégation, le royaume espère exposer sa « tolérance religieuse » et montrer sa bonne foi à son allié américain, qui se trouve dans l'embarras depuis le meurtre de Khashoggi.

La rencontre s’avère, également, un prélude à une normalisation officielle des relations entre le royaume et Israël, selon la chaîne d’informations Al-Mayadeen.

Le quotidien israélien Jerusalem Post a estimé que la rencontre entre le prince héritier saoudien et la délégation constituait « un nouveau signe de la normalisation croissante des relations entre Israël et l’Arabie saoudite ». Il précise que le chef de la délégation, Joel Rosenberg, est un « éminent défenseur d’Israël » qui vit en Israël.

Le Washington Post a annoncé que  le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait demandé aux hauts responsables de l'administration Trump de continuer à soutenir ben Salmane malgré les accusations sur son implication dans le meurtre de Khashoggi.

Selon le rapport, Netanyahu a affirmé que Bben Salmane est « un partenaire stratégique important dans la région ».

Le prince Ben Salmane a déclaré en avril dernier que les Israéliens avaient le droit de vivre pacifiquement sur leurs propres terres. Un mois plus tôt, l’Arabie saoudite avait ouvert pour la première fois son espace aérien à un vol commercial à destination d’Israël.

Le prince héritier Ben Salmane s’est forcé, ces dernières années, à se poser en réformiste, en introduisant des réformes, des libertés superficielles avec notamment l’autorisation pour les femmes de conduire. Toutefois, il n’a pas pu s’empêcher d’ordonner l’arrestation et le meurtre des opposants, que ce soit des activistes des droits des femmes, des blogueurs ou même les membres de la famille royale.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV