Aussi riche et avancé que puisse être le pays, les États-Unis n’ont en quelque sorte pas été à la hauteur pour faire face au fléau de la violence armée.
Mais alors que le pays se trouve confronté à un autre meurtre de masse commis par un homme en colère avec une arme mortelle, il est peut-être temps de rappeler combien de fois les Américains ont recours aux armes à feu pour exprimer leur mécontentement, leur haine et leurs préjugés à l’encontre de leurs compatriotes.
Selon le site web américain « Market Watch », rien qu'en 2018, y compris le plus récent carnage dans une synagogue à Pittsburgh, 47 220 incidents liés à des armes à feu ont provoqué 11 984 décès aux États-Unis, selon les données compilées par Gun Violence Archive, un groupe indépendant de collecte de données et de recherche.
Cela représente 157 incidents et 40 décès par jour, sans compter 22 000 suicides. Sur le total des décès, 548 étaient des enfants, tandis que 2 321 étaient des adolescents.
Pour rappel, un Américain de 46 ans a été inculpé samedi de crimes fédéraux après avoir abattu onze personnes et en avoir blessé six dans une synagogue de Pittsburgh.
Le tireur, identifié par les autorités américaines comme étant Robert Bowers, a fait irruption peu avant 10h00 heure locale (14h00 GMT) dans la synagogue Tree of Life (Arbre de Vie) de Pittsburgh, une grande ville de Pennsylvanie, État du nord-est des États-Unis.
Sur fond de multiplication des fusillades meurtrières aux États-Unis, les opposants au port d’armes à feu réclament que des restrictions soient imposées aux lois sur la possession et le port d’armes.
Fusillade dans un lycée américain, un mort et plusieurs blessés
— Press TV Français (@PresstvFr) January 23, 2018
Bien entendu, des partisans ardents des droits des armes à feu prétendent qu'un citoyen armé est un citoyen plus sûr. Et le président américain Donald Trump s'est demandé samedi si les armes à feu à l'intérieur de la synagogue auraient pu avoir un résultat moins tragique.
Encore une fois, il s'agit encore de couper l'herbe sous le pied des opposants puisque l'on voit venir cette question qui pourrait se retourner contre Donald Trump, estiment les analystes. Parce qu'en réalité, près de 70% des Américains sont pour ce qu'il y ait une législation pour limiter le droit de porter une arme. Mais c'est bien le lobby de la NRA (National Rifle Association), association qui défend les armes, qui empêche que cela se fasse. C'est un débat très compliqué aux États-Unis, qui est un mélange de culturel, d'histoire, de droit à la liberté individuelle et en même temps, c'est 92 morts par jour, 30 000 par an, des familles déchirées et des armes en circulation. Le débat sur les armes est le plus grand danger pour les Républicains aujourd'hui, à dix jours des élections de mi-mandat, estiment les analystes.
