L’Associated Press rapporte un incident maritime irano-américain non confirmé de sources indépendantes. À l’en croire, deux vedettes rapides iraniennes seraient arrivées à moins de 300 mètres de l’USS Essex dans le golfe Persique vendredi alors que le général quatre étoiles du commandement central américain était à bord, selon deux responsables américains de la défense.
Le général Joseph Votel, commandant du CENTCOM, observait les opérations de vol de routine à bord du USS Essex lorsque l’incident s’est produit.
« La rencontre avec les deux bateaux iraniens a été jugée “sûre et professionnelle” par la marine américaine parce que les Iraniens n’ont pas fait preuve d’hostilité », ont déclaré des responsables de la défense US.
Rien n’indiquait que les équipages iraniens étaient au courant de la présence de Votel. Un responsable militaire américain a déclaré que les deux bateaux iraniens avaient commencé à observer le USS Essex, puis s’étaient mis à naviguer de conserve avec le navire américain.
À un moment donné, l’un des bateaux iraniens a croisé l’Essex à une distance d’environ 300 mètres du navire américain.
Le général américain Joseph Votel, chef du commandement central américain, a déclaré qu’il n’était pas surpris que le Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI) ait remarqué la présence du navire d’assaut amphibie USS Essex, lors de sa patrouille vendredi dans le sud du golfe Persique. Les petits bateaux, qui étaient armés, se trouvaient à moins de 300 mètres de l’Essex, et ils ont demandé par radio ce que faisait un avion américain à bord du navire.
Lors d’une démonstration pour Votel, un des avions de chasse furtifs F-35 du Corps des Marines des États-Unis a fait un tour autour de l’Essex, puis a plané dans les airs au-dessus du pont pendant un moment avant d’atterrir verticalement.
Le général Votel a déclaré aux journalistes qui l’accompagnaient à bord du navire que le CGRI essayait de surveiller ce que les États-Unis faisaient dans la région et de recueillir le plus d’informations possible à ce sujet.
La confrontation des bateaux iraniens avec des navires américains dans les eaux du golfe Persique fait partie des questions qui ont toujours attiré l’attention des médias internationaux. Les autorités iraniennes affirment toujours que les gardes-côtes de la RII effectuent leurs missions tout près des côtes iraniennes et que ce sont les Américains qui doivent expliquer les raisons de leur présence dans les eaux territoriales de l’Iran, à des milliers de milles de leurs frontières.
Réagissant aux allégations des responsables américains selon lesquelles les bateaux iraniens agissent de façon « non professionnelle », le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait écrit sur Twitter en avril dernier : « Alerte info : la marine iranienne se trouve dans le golfe Persique pas dans le golfe du Mexique. C’est ça la question : qu’est que fait la marine américaine à 7 500 milles des frontières de son pays ? »
Il est à noter qu’un incident similaire a eu lieu, le mercredi 24 octobre, dans les eaux territoriales iraniennes dans le détroit d’Hormuz, avec la seule différence que cette fois-ci c’était la marine royale britannique qui cherchait visiblement à créer une atmosphère de tension.
Selon The Daily Telegraph, trois vedettes rapides iraniennes auraient fait face à un destroyer de la marine royale britannique alors qu’il escortait un trio de navires britanniques dans le détroit d’Hormuz, près du golfe Persique. Les trois vedettes rapides iraniennes se seraient rapidement dirigées vers le HMS Dragon, « menaçant » de se faufiler entre le destroyer de type 45 de la Royal Navy et le trio de navires britanniques qu’elle escortait dans le détroit d’Hormuz. Au cours de l’incident, les vedettes rapides iraniennes ont interrompu le parcours du HMS Dragon et ont exigé que le navire de guerre reste à 1 000 verges (0,9 km) de l’extrémité du port.
L’Iran a averti à multiples reprises ne pas badiner avec la sécurité de son espace maritime, où il ne tolérera aucune tentative d’infiltration.