Une rapporteuse spéciale des Nations unies a déclaré que le régime de Riyad est le responsable du meurtre du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi.
« Le régime est responsable du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi et ne peut pas s’en laver les mains », a déclaré Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, au siège de l'ONU à New York.
« Ceux qui ont commis ce meurtre sont des gens assez haut placés qui représentent l’État saoudien », a-t-elle insisté le jeudi 25 octobre devant les journalistes.
Il s’agit d’une « exécution extrajudiciaire », a-t-elle dit avant de réclamer une « enquête internationale » sur le dossier.
S’attardant sur l’implication directe des hautes autorités saoudiennes dans le meurtre du journaliste opposant, la rapporteuse spéciale des Nations unies a appelé une fois de plus à une enquête internationale indépendante, transparente et approfondie sur cette affaire.
Le gouvernement saoudien, après 18 jours de silence et de déni, a finalement avoué, ce samedi, sous pression internationale le meurtre du journaliste au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
Le chroniqueur exilé saoudien avait critiqué dans divers articles publiés dans le Washington Post, la guerre saoudienne au Yémen, la crise économique entre l'Arabie saoudite et le Canada et l'arrestation de défenseurs des droits des femmes.
Les autorités saoudiennes ont prétendu qu’une rixe qui aurait dégénéré, a entraîné la mort du journaliste, dont la disparition, le 2 octobre, a eu un retentissement mondial. Une version qui n’était point convaincante.
L’assassinat du journaliste a déclenché une crise diplomatique entre Riyad et ses alliés notamment européens.
