Le Premier ministre israélien considère comme une erreur le retrait en 2005 par Israël de Gaza mais l’ex-cheffe de la diplomatie le contredit.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu mercredi que le Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, le Hamas, disposait aujourd’hui de 65 000 militaires, alors qu’ils étaient 3 000 avant le « misérable et tragique désengagement » de Gaza en 2005.
Selon Netanyahu, le Hamas a augmenté ses formations militaires depuis 2005, au point qu’il dispose maintenant 65 000 forces armées.
Selon le site d’information DEBKAfile, proche des services secrets israéliens, le Premier ministre israélien a comparé le Hamas à une « junte théologique » qui est à la tête du pouvoir dans la bande de Gaza et qui « cherche à détruire Israël ».
Il a par ailleurs démenti les accusations proférées par l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, concernant les « négociations directes » avec le Hamas, en affirmant :
« Nous ne sommes en pourparlers avec le Hamas que par l’intermédiaire d’une partie tierce pour rétablir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza. »
Le Premier ministre israélien a par ailleurs déploré le développement du Hamas à la frontière de Gaza avec Israël depuis « le misérable et tragique désengagement » par l’armée israélienne de Gaza en 2005.
« Nous sommes prêts à tous les scénarios », a lancé Netanyahu lors d’une cérémonie à laquelle participaient des militaires israéliens, près de la bande de Gaza.
Le leader du Likoud a prétendu :
« Ils sont déterminés à nous détruire et pour cette raison-là, ils ne peuvent pas être des interlocuteurs au sens diplomatique du terme, mais ils comprennent parfaitement notre message et nous ne les laisserons pas continuer. »
Cependant, la dirigeante du parti de l’Union sioniste, Tzipi Livni, a accusé le gouvernement de « passer d’une politique se donnant pour objectif de vaincre le Hamas à une autre visant à le maintenir au pouvoir ». Par ailleurs, elle a mis en garde contre une grande opération militaire à Gaza, avant d’ajouter : « La dernière chose dont a besoin Israël est de s’emparer de nouveau de Gaza. »
Ce jeudi, Livni a qualifié sur sa page Twitter de honteux les propos du Premier ministre qualifiant d’erreur le retrait israélien en 2005 de la bande de Gaza.
Et d’ajouter par la suite : « Même Netanyahu, en personne, avait donné à l’époque l’aval au retrait de Gaza. Il avait promis de détruire le Hamas et d’interdire la libération des prisonniers palestiniens, mais après, il a fait le contraire et en a fait libérer des milliers. »