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Gardes-frontières iraniens enlevés : Téhéran appelle Islamabad à agir au plus vite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des terroristes infiltrés ont enlevé des soldats et un cadre iranien à Mirjaveh, au sud-est de l'Iran. ©Fars News

Le ministère iranien des Affaires étrangères a de nouveau réagi par la voix de son porte-parole à l’enlèvement du 16 octobre des gardes-frontières à Mirjaveh dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, non loin des frontières pakistanaises.

« Étant donné que des gardes-frontières iraniens ont été enlevés à l’époque où Imran Khan prend les rennes du pouvoir au Pakistan, Islamabad aurait du procéder aux mesures admissibles et positives », c’est ce qu’a dit ce mercredi 24 octobre le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahrem Qassemi.

Porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahrem Qassemi. (Archives)

Quant aux dernières mesures adoptées par le ministère iranien des Affaires étrangères censées libérer des gardes-frontières iraniens du joug du groupuscule terroriste Jaysh al-Adl, soutenu par le régime saoudien, Qassemi s’est exprimé en ces termes :

« Après cet incident amer qui a eu lieu à Lolkadan, localité située à 50 km de la ville de Mirjaveh, proche des frontières avec le Pakistan, Téhéran et Islamabad ont multiplié des mesures politiques et diplomatiques. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif s’est entretenu au téléphone, le 18 octobre, avec son homologue pakistanais, Shah Mehmood Qureshi au sujet de cet événement. Zarif a exhorté la partie pakistanaise à agir immédiatement et de manière sérieuse pour garantir la sécurité et la bonne santé des otages».

Il a également appelé Islamabad à prendre les mesures nécessaires pour identifier et arrêter les responsables de cet incident.

De même, l’ambassadeur pakistanais en poste à Téhéran a été convoqué au ministère des AE pour lui notifier les protestations et les inquiétudes de l’Iran vis-à-vis de l’enlèvement de ses fils. Ces mesures font partie des démarches irano-pakistanaises pour obtenir la libération des gardes-frontières kidnappés, a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Nous espérons que les consultations et la coopération de part et d’autre permettront d’obtenir les résultats escomptés dans les meilleurs délais, car en Iran tous les secteurs tentent d’obtenir la libération des soldats ».

L’Arabie a soudoyé le Pakistan pour qu’il mette à l’obsolète l’appel de l’Iran ?

Les gouvernements saoudien et pakistanais ont signé un accord prévoyant un prêt saoudien de 3 milliards de dollars (2,61 milliards d’euros) au Pakistan pour soutenir sa balance des paiements, a indiqué mardi le gouvernement pakistanais dans un communiqué.

Cela intervient alors que le Premier ministre pakistanais s’est rendu à deux reprises en dix jours en Arabie saoudite pour s’entretenir avec des responsables saoudiens.

Lors de ces déplacements en Arabie saoudite Imran Khan a demandé une aide financière colossale pour son pays. Il s’est déplacé à Riyad, le mardi 23 octobre, pour participer au forum international sur l’investissement, boycotté par de nombreux pays dans la foulée de l'assassinat à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan (g) et le roi saoudien Salman à Djedda, le 20 octobre 2018. ©Middle-East

Un protocole de coopération a été signé entre les ministres des Finances saoudien et pakistanais.

Il prévoit que l’Arabie saoudite octroie une tranche d’aide de 3 milliards de dollars pour une période d’un an visant à soutenir la balance des paiements du Pakistan.

Islamabad et Riyad se sont également entendus sur une « facilité de paiement différé » jusqu’à 3 milliards de dollars de l’Arabie saoudite pour l’importation de pétrole.

Cette énorme aide de 6 milliards de dollars de l’Arabie saoudite au Pakistan dépasse les prévisions des analystes et pourrait entraîner une réduction du prêt que le Pakistan recevra au Fonds monétaire international.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV