Le régime israélien qui a contraint les citoyens du Golan occupé syrien à participer à des élections locales est confronté à la résistance de la population de ces régions.
En organisant les élections, Israël cherche selon les experts, à imposer aux habitants de la région du Golan occupé une identité israélienne.
Poursuivant la politique de judaïsation des territoires occupés syriens au Golan, Tel-Aviv a tenté de faire voter les habitants des villages syriens afin de leur imposer une identité israélienne.
Cette tentative d’Israël a échoué, les habitants s'étant abstenus de voter. Ils ont en outre brûlé les bulletins de vote en signe de protestation contre l’occupation israélienne.
Depuis quelques jours, les habitants du Golan syrien organisent régulièrement des manifestations et des sit-in pour dénoncer les politiques d’Israël dans cette région.
Ils ont organisé vendredi soir sur la place Majdal Shams un sit-in au cours duquel ils ont brûlé les «cartes électorales» distribuées entre par les autorités d'occupation pour tenir les élections locales.
Les participants au sit-in ont brandi le drapeau et les banderoles syriens en rejetant les politiques de judaïsation adoptées par Israël, réitérant leur refus de participer à ces élections, a rapporté l’agence officielle syrienne, SANA.
Ils ont également réitéré leur appartenance à leur pays d'origine, la Syrie, et leur conviction que l'occupation prendrait fin.
Les Syriens du Golan occupé ont également annoncé leur mouvement populaire dans le rejet de ces élections qui se poursuivront jusqu'à la fin du mois en cours.
Libéré récemment, le prisonnier Bishr al-Maqt a affirmé dans un discours prononcé lors du sit-in que toutes les mesures prises par les autorités d’occupation israéliennes étaient nulles et non avenues et qu’elles n’avaient pas de valeur légale selon la quatrième Convention de Genève du 12 août 1949, qui assure la protection des civils, notamment en territoire occupé.
Al-Maqt a indiqué que le mouvement populaire qui a débuté ce samedi 20 octobre se poursuivrait dans tous les villages — Majdal Chams, Masaada, Baq’atha et Aïn Qaniya — au cours des prochains jours. Il a également appelé les organisations internationales à mettre fin aux pratiques racistes de judaïsation adoptées par les autorités d’occupation.
Au début du mois de juin, l’armée syrienne a repris le contrôle du point de passage de Quneitra, le seul sur la ligne de démarcation entre la Syrie et les hauteurs du Golan, occupées par Israël.
La zone historique du Golan se situe au sud-ouest de la Syrie, dans la province de Quneitra. Les hauteurs du Golan ont été occupées en 1967 par Israël au cours de la guerre des Six Jours. En 1982, Israël a annexé cette zone comme si elle faisait partie intégrante de son territoire, ce que l’ONU n’a jamais reconnu.
La communauté internationale considère le Golan comme une zone occupée par Israël. Les troupes de l'ONU patrouillent dans la zone tampon avec la Syrie depuis 1974. Elles s'y sont retirées après l'enlèvement de forces de maintien de la paix par des terroristes en 2014.
Sept ans après avoir perdu le contrôle de la région, les troupes syriennes ont à nouveau été déployées à la frontière avec Israël.
Désormais, la police militaire russe est déployée le long de la frontière du plateau du Golan, aux côtés des forces de maintien de la paix de l'ONU qui sont entrées dans la région pour la première fois au début du mois d'août.
