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Yediot Aharonot reproche au royaume saoudien un « assassinat imparfait »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Rassemblement en soutien au journaliste saoudien Jamal Khashoggi devant le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. ©AFP

Israël reproche au royaume saoudien un « assassinat imparfait » en allusion à l'affaire "Khashoggi". Étrange! Alors que la presse internationale a, quasi unanimement, dénoncé la disparition voire le très probable assassinat du journaliste saoudien, en Israël des journaux abordent l’affaire comme si les services de renseignement saoudiens les décevaient ! Après tout, les coopérations Riyad-Tel-Aviv ne cessent de s'approfondir depuis que le roi Salmane est aux commandes. 

Le journal israélien Yediot Aharonot commente l'affaire en affirmant que les Saoudiens n’ont pas appris à mener à bon terme un assassinat et qu'ils sont encore bien loin de l'implacabilité avec laquelle Israël pratique ses « assassinats ciblés ». Sans le dire explicitement, le journal reconnaît donc l’implication directe du régime saoudien dans l’affaire Khashoggi.

« Les Saoudiens n’ont pas appris dûment des leçons israéliennes sur le comment assassiner pour ne pas laisser de traces », a écrit Yediot Aharonot faisant allusion aux étroites coopérations d’ordre militaire et en renseignement qu’entretiennent Riyad et Tel-Aviv depuis longtemps.

« Si les nouvelles sur l’assassinat de Khashoggi sont correctes, il faudra alors dire que les Saoudiens sont de mauvais élèves dans le domaine du renseignement qu'ils n’ont pas appris à commettre des assassinats comme il faut », a écrit le journal.

L’analyste de Yediot Aharonot affirme et se vante, ainsi, de tous les assassinats ciblés perpétrés par ce régime et visant les personnalités politiques palestiniennes, syriennes ou libanaises.

Le plus récent assassinat d’Israël date du mois d'août : les frappes israéliennes ont visé un scientifique syrien, Aziz Asbar, directeur du Centre de recherche scientifique de Maysaf de la province syrienne de Hama. Une forte explosion s’est produite, le samedi 4 août à minuit, à Maysaf, ciblant la voiture du docteur Asbar. Aziz Asbar se battait aux côtés du martyr Imad Moughniyah, ancien commandant en chef du Hezbollah, lui-même, assassiné en 2008 par les services secrets israéliens.

Lire plus:  Un scientifique syrien assassiné : Israël pointé du doigt

Parmi d’autres assassinats revendiqués par Israël, figure celui visant l’un des hauts commandants de la branche armée du Hezbollah, Seyyed Mustapha Badreddin. Il a été tué en 2016 dans un raid mené par les chasseurs bombardiers israéliens contre l’aéroport militaire de Damas. Le raid aérien a visé une localité non loin de l’aéroport où se trouvait le siège du commandant et d’un certain nombre de ses compagnons. 

À noter également l’assassinat de plusieurs physiciens nucléaires iraniens, entre 2010 et 2012, lors d’opérations d’espionnage menées par les mercenaires du Mossad, soutenus par les États-Unis, qui ont franchi les frontières des pays voisins pour mettre à exécution leur plan sordide.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV