Selon des sources bien informées, les États-Unis cherchent à obtenir des acquis politiques en Syrie et à cet effet, ils exercent des pressions sur la Jordanie pour qu’elle suspende la réouverture du point de passage de Nassib.
La réouverture du point de passage de Nassib, situé entre la Jordanie et le Syrie, reste toujours incertaine malgré l’annonce du ministère syrien du Transport.
Entre temps, la Jordanie tente de présenter Damas comme la raison du retard de la réouverture de ce point de passage d’autant plus que le ministre jordanien du Transport, Walid al-Masri, a prétendu dimanche dernier que le manque de certains équipements logistiques de la part de la Syrie empêchait l’ouverture du poste frontalier.
« Amman n’a pas fixé de date précise pour la réouverture du point de passage de Nassib. La réouverture des frontières nécessite des infrastructures, au nom du critère de la fonctionnalité », a déclaré le porte-parole du gouvernement jordanien, Jumana Ghanimat.
A ce propos, le quotidien Al-Watan affirme que la Jordanie, provoquée par les États-Unis, atermoie la réouverture du point de passage de Nassib et cherche à en présenter la Syrie comme responsable.
« Le point de passage de Nassib est une artère économique pour la Jordanie et ce pays souhaite sa réouverture, mais elle ne peut pas s’opposer aux exigences de Washington », indique-t-il.
Le point de passage de Nassib a été fermé en 2015 à la suite de son occupation par les groupes terroristes avant d’être récupéré par l’armée syrienne l’été dernier.
Le premier ministre syrien, Imad Khamis, a annoncé il y a peu que ce point de passage était prêt à être rouvert, mais cela n’a pas été le cas.
Khayar al-Dawoud, président du syndicat des camionneurs jordaniens, a pour sa part annoncé que quelques 5 000 camionneurs en Jordanie sont prêts à transférer des marchandises, une fois la frontière syro-jordanienne rouverte.
Sa réouverture revêt aussi une importance économique pour le Liban, permettant à ce pays d’avoir accès aux pays riverains du golfe Persique.