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Le sale jeu de Riyad au Yémen risque d'aboutir au génocide

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dégâts provoqués par une frappe aérienne de la coalition saoudienne. ©Reuters

La guerre saoudo-émiratie déclenchée en mars 2015 par le soutien de l’Occident contre le Yémen, entre dans une phase périlleuse où le sale jeu de la coalition saoudienne, prise de folie, conduit au génocide et au massacre des enfants voire des nouveaux-nés yéménites.

Confronté aux agressions quotidiennes de la coalition saoudienne, le Yémen s’enfonce, de l’aveu de l’ONU, dans la pire crise humanitaire du monde qui s’aggrave de jour en jour. Le risque de mort au Yémen ne se limite plus aux bombardements de la coalition saoudienne. Plus de trois années de conflits dévastateurs ont mis ce pays, frappé à nouveau par une vague de choléra, en proie de la pénurie et à la tragédie de génocide.

Le peuple yéménite vit la quatrième année de guerre alors que plus de 9 millions parmi eux risquent de ne pas manger à leur faim. La famine a amené les parents yéménites à vendre les organes pour avoir de quoi nourrir leurs enfants qui par carence alimentaire risquent la mort.

La crise est tellement grave qu’un responsable du ministère saoudien de la Défense a reconnu le massacre des civils yéménites au cours des opérations de la coalition dirigée par Riyad avant de les qualifier d’erronées.

Selon le dernier rapport publié par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) sur les pertes humaines au Yémen, le non-accès à l’eau de 16 millions yéménites qui est dû aux offensives de la coalition saoudienne confrontera le pays à la plus dangereuse vague de choléra de son histoire.

Pour l’UNICEF, seuls le dialogue et la fin des opérations militaires pourront enrayer l’épidémie de se propager.

Le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (BCAH) avait auparavant mis en garde contre de mauvaises conditions des services de santé et des soins médicaux en raison de la poursuite de la guerre dans ce pays.

Lire aussi : Yémen: les Sudistes s’insurgent contre l’Arabie saoudite

Le BCAH avait précisé dans son rapport que plus de 8 millions de Yéménites ne bénéficiaient pas de soins médicaux efficaces, tandis que plus de 7 millions étaient privés de l’eau potable et des installations d’égouts suite à la destruction des infrastructures du pays.

En outre, Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l’ONU sur place, a mis en garde, dans un communiqué publié le 5 octobre, contre la chute de la monnaie yéménite et une nouvelle vague de la famine qui en résultera.

« En raison de la baisse rapide de la valeur monétaire, le prix des produits alimentaires au Yémen ont connu une croissance exponentielle au cours du mois dernier. Ce qui fait qu’environ 4 millions  Yéménites risquent la mort avant même d’être frappés par la pénurie », a-t-elle expliqué.

Les propos de Lise Grande sont confirmés par Martin Griffiths, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, qui dans un plan international visant à sauver l’économie yéménite, avaient présenté la relance économique et la revalorisation de la monnaie comme meilleures solutions pour résoudre la crise humanitaire au Yémen.

En dépit de toutes les critiques qui visent Riyad, la France ne semble pas être prête à mettre fin à la vente des armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV