Évoquant la façon dont le président américain fait chanter l’Arabie saoudite et le ton méprisant qu’il emploie à l’égard de ce pays, un haut responsable du Hezbollah a exhorté Riyad à abandonner les chimères que les États-Unis instillent dans son esprit et à négocier avec l’Iran et les autres pays de la région.
La semaine dernière, Donald Trump, le président américain a humilié à trois reprises l’Arabie saoudite en disant, au cours de trois réunions différentes, que sans le soutien US, le royaume wahhabite ne survivrait pas plus de deux semaines.
Lire aussi : Trump veut faire payer les projets US au Moyen-Orient par l’Arabie saoudite (Atwan)
En rabaissant l’Arabie saoudite devant le monde entier par son ton condescendant et méprisant, Trump a utilisé la méthode la plus machiavélique pour faire du chantage à son allié saoudien, a déclaré le cheikh Ali Damoush, vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, lors du sermon de la prière du vendredi 5 octobre.
« Le silence dont le Royaume fait preuve face aux déclarations méprisantes du président américain témoigne bel et bien de la position de faiblesse à laquelle est situé Riyad pour bénéficier du faux soutien US », a-t-il ajouté.
« Le royaume saoudien se croit en sécurité malgré les sévères crises diplomatiques qui l’opposent à de nombreux pays du monde. Mais il pourrait en voir des vertes et des pas mûres », a estimé de son côté le site de la chaîne qatarie Al-Jazeera.
Selon le cheikh Damoush, il est temps que l’Arabie saoudite se rende à l’évidence et abandonne ses illusions sur les ennemis imaginaires que lui a fabriqués Washington pour maintenir ce pays sous son emprise. Il est temps que l’Arabie saoudite se rende compte que dialoguer avec l’Iran, la Syrie et les autres pays de la région et mettre un terme au soutien aux groupes terroristes sont les seules solutions à la crise au Moyen-Orient.
Pour le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, ce sont la solidarité, la coopération et la bonne entente qui renforceront la puissance des pays de la région, et pas la confiance aveugle en Washington et en Tel-Aviv.
