Le gouvernement afghan, qui tente de remplacer les hauts responsables de l’armée par des officiers jeunes et pro-américains, a publié hier, mardi 2 octobre, un ordre de départ à la retraite de 22 généraux du ministère afghan de la Défense.
Selon le bureau local de l’agence de presse iranienne Tasnim, le président afghan tente en fait de mettre un œuvre un plan plus complet de départ à la retraite de 65 000 officiers militaires.
Au cours de l’année écoulée, les ministères afghans de la Défense et de l’Intérieur ont licencié des dizaines de généraux et de hauts fonctionnaires dans le cadre du plan de réforme de la retraite des militaires du pays.
Le président afghan a présenté au Parlement, l’année dernière, un plan de retraite des hauts responsables des forces de sécurité afghanes, ce qui a provoqué d’emblée l’opposition des partis politiques afghans.
Malgré l’opposition du parlement afghan, Ashraf Ghani a signé l’année dernière une ordonnance de mise à la retraite de 164 généraux. Et deux mille hauts responsables de la sécurité devraient prendre leur retraite d’ici deux ans.
Le général Joseph Votel, chef du commandement central de l’armée américaine, avait annoncé en juillet, lors d’une conférence de presse, que l’objectif poursuivi était de remplacer les anciens officiers afghans par de jeunes officiers formés par les forces américaines.
Avec le lancement du plan illégal de départ forcé pour les forces de sécurité afghanes, le nombre des pertes militaires a été accru d’une façon sans précédent, ce qui a conduit le gouvernement afghan à retirer ses forces de sécurité des zones reculées et à les ramener dans les grandes villes.
Les experts estiment que les jeunes officiers ne peuvent pas combler le vide créé par le départ à la retraite des officiers expérimentés.
L’expert afghan Garazi Khakhoji a déclaré que la présidence afghane limoge les généraux et les officiers qui ne négocient pas avec les forces étrangères.
Parce que justement lesdits officiers auraient bien compris au cours des 16 dernières années le rôle non constructif que jouent les forces étrangères dans ce pays.
Le Parlement afghan a également considéré que le licenciement des officiers et des policiers expérimentés était une grave erreur, mais le processus de mise en œuvre de ce plan se poursuit sous l’insistance d’Ashraf Ghani.