Les ministres israéliens se disputent au sein du cabinet au sujet des politiques à entreprendre vis-à-vis de la bande de Gaza.
La querelle s’est, surtout, aggravée entre le ministre israélien de l’Éducation Naftali Bennett et celui des Affaires militaires Avigdor Lieberman qui luttent pour obtenir les votes de la Droite.
Bennet, à la tête du Parti de l’accueil juif, a qualifié, lundi 1er octobre, de « signe de faiblesse » les négociations de cessez-le-feu avec la Résistance palestinienne à Gaza.
« La terreur se poursuit au détriment de la sécurité de nos citoyens grâce à la politique de retenue et de faiblesse de Lieberman », estime Bennet selon lequel les politiques de Lieberman ont rendu « plus cynique » le Hamas.
En déclarant qu’il porterait cette question à la prochaine réunion du Cabinet, Bennett a souligné :
« Ce n’est pas une manière de gérer la politique de sécurité. Voilà comment une politique d’échec se présente… Au début des événements violents, j’ai présenté un plan pour traiter avec la bande de Gaza qui repose sur un principe fondamental : la retenue mène à l’escalade et c’est ce qui s’est passé. »
« Je dis depuis longtemps qu’il faut tirer sur ceux qui envoient un ballon incendiaire vers nos territoires. Il faut les traiter comme des terroristes », a dit Bennet, comme si le régime israélien n’avait commis qu’un seul crime, jusqu’ici, vis-à-vis des Palestiniens.
Depuis le samedi 30 mars, des milliers de Palestiniens ont commencé à se rassembler à proximité de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d’Israël dans le cadre de la Marche du grand retour.
Cet événement pacifique vise à lever le blocus imposé à la bande de Gaza depuis plus de 10 ans et à revendiquer le droit des Palestiniens de revenir sur leur terre.
Le coup d’envoi de la Marche du grand retour a été donné en protestation contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Qods comme la capitale d’Israël et d’y transférer son ambassade.
Le mouvement est violemment réprimé chaque semaine par les militaires israéliens, qui ont tué jusqu’ici plus de 175 Palestiniens et en ont blessé plus de 19.000 autres.