TV

Les USA réduisent leur présence navale dans le golfe Persique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-avions USS Theodore Roosevelt traverse le détroit de Malacca le 1er avril 2018. Il a quitté le golfe Persique le mois précédent. ©Reuters

Les États-Unis multiplient les pressions économiques sur l’Iran, mais leur stratégie de sécurité nationale semble être en pleine mutation.

Le président américain Donald Trump n’a cessé d’adopter une rhétorique belliqueuse à l’encontre de l’Iran depuis le début de l’année 2018. Pourtant, les responsables et les experts militaires américains disent que l’armée US a réduit sa présence navale dans le golfe Persique.

Depuis que le destroyer USS Theodore Roosevelt est parti vers le Pacifique en mars, aucun autre navire n’est venu le remplacer dans les eaux du golfe Persique. C’est la première fois, en vingt ans, qu’aucun porte-avions américain n'est présent dans le golfe Persique.

En octobre, le secrétaire à la Défense, James Mattis, a retiré quatre systèmes de défense antimissile Patriot de la Jordanie, du Koweït et de Bahreïn, pour concentrer la puissance militaire des USA sur la Chine et la Russie.

Dans la nouvelle stratégie de sécurité nationale adoptée en 2018, la Chine et la Russie - et non plus l’Iran – sont considérées comme des menaces. Par ailleurs, les calendriers de maintenance et d’entretien des équipements militaires ont influencé la disponibilité des porte-avions américains. Or, l’armée ne dispose pas en temps voulu de navires et d’autres équipements pour faire face en profondeur à tous les dangers qui menaceraient sa sécurité.

Selon ce rapport, le Pentagone a déclaré qu’il n’avait pas suffisamment de navires pour les affecter simultanément au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. En raison du rythme de la maintenance cette année, le nombre des navires disponibles a diminué et ceux qui sont en service se dirigent vers les océans Atlantique et Pacifique, a déclaré Bryan Clark, chercheur en chef au Centre d’évaluations stratégiques et budgétaires.

Il a précisé que selon un rapport publié en 2017 par le Government Accountability Office (GAO), la marine pourrait mettre 23 ans à effectuer les réparations et les rénovations nécessaires.

La pénurie de navires et d’équipements pourrait durer encore deux ans. Les responsables de la marine sont conscients du problème, a-t-il indiqué, mais ne l'ont pas abordé publiquement, en partie pour éviter de divulguer les déficiences de la force maritime.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV