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Syrie: les États-Unis refusent de retirer leurs troupes d’al-Tanf (Russie)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Base militaire américaine en Syrie. ©Reuters

Les États-Unis qui refusent de tenir leur engagement, conformément à l’accord avec la Russie, de retirer leurs troupes d’al-Tanf, continuent, avec cynisme, d’appuyer les Forces démocratiques syriennes dans leurs opérations à Deir ez-Zor, prétendument contre Daech mais véritablement pour investir des régions syriennes à l’est de l’Euphrate.

Les Forces démocratiques syriennes disent avoir brisé les lignes de défense du groupe terroriste Daech dans le sud-est de Deir ez-Zor et pénétré dans les villes de Souseh et de Baqouz Foqani, situées à l’est de l’Euphrate.

Appuyés par les États-Unis à la tête de la coalition occidentale, les miliciens des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont avancé dans le sud-est de Deir ez-Zor, province syrienne où ils prétendent combattre les daeshistes, terroristes qui agissent, selon des sources locales, sous le commandement US et de l’OTAN.

Les Forces démocratiques syriennes, qui ont bénéficié, d’ailleurs, du feu de l’artillerie américaine et française, disent avoir brisé les lignes du groupe terroriste Daech et pénétré dans la ville clé de Souseh, située à l’est de l’Euphrate.

Selon les sources liées aux FDS, les miliciens de ce groupe sont arrivés à prendre à Daech leur dernière ligne de défense. Les FDS disent avoir chassé les daechistes de la ville de Baqouz Foqani, à l’issue de lourdes opérations qu’elles prétendent avoir menées contre ces derniers.   

Les Forces démocratiques syriennes se sont lancées, depuis pas moins de dix jours, dans une opération pour reprendre les dernières régions sous contrôle des résidus de Daech dans le sud-est et le sud de la province de Deir ez-Zor (Est de l’Euphrate). Il s’agit des régions qui se trouvent à proximité des positions de l’armée syrienne et de ses alliés, qui eux, avancent de leur côté vers le nord de la base US à al-Tanf. C’est la base depuis laquelle les Américains pilotent les opérations contre l’armée syrienne et qui doit être évacuée conformément à un accord obtenu avec la Russie.

D’où les déclarations, formulées, par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dimanche 30 septembre, devant la presse en marge des Nations unies :

« Nous regrettons que les États-Unis n’aient pas respecté leur engagement de retirer leurs troupes d’al-Tanf. »

Il ne semble pas que les États-Unis veuillent se retirer de sitôt d’al-Tanf en raison de sa situation géopolitique privilégiée. En effet, al-Tanf se situe sur le territoire syrien tout près de la frontière avec l’Irak et la Jordanie. En outre, cette région domine une partie importante des routes du grand désert de Syrie et constitue, en quelque sorte, la porte d’entrée du désert. Dans le même temps, cette région stratégique domine la route reliant la Syrie à l’Irak.

Les États-Unis, qui annoncent leur retrait imminent de cette région syrienne, continuent cependant à augmenter le nombre de leurs soldats et à développer leurs installations militaires, surtout leur aéroport où ils ont transféré de nouveaux équipements sur place. Ils sont en train de développer leur base à Sarin afin de la transformer en un nouvel aéroport au sud de Kobané. Récemment, les Américains y ont installé un nouveau radar et des équipements électroniques de télécommunication militaire.

Des sources locales indiquent que les États-Unis sont également en train de renforcer leur présence militaire à l’est de l’Euphrate en construisant deux nouvelles bases près de la ville de Qamishli, fief principal des FDS, dans la province syrienne de Hassaké (Nord-Est).

La coalition dirigée par les États-Unis est intervenue en Syrie sans le mandat de l’ONU ni l’autorisation de Damas, prétendument pour lutter contre Daech. Le gouvernement syrien a dénoncé à plusieurs reprises leur présence militaire comme illégale, exigeant que les forces américaines quittent le pays et se retirent de la base d’al-Tanf.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV