Un magazine américain a qualifié de « préoccupantes » les réformes sans précédent du prince héritier saoudien.
Le magazine américain Foreign Policy indique que ceux qui soutiennent les réformes de Mohammed ben Salmane éprouvent une grande inquiétude depuis des mois.
« Les mois derniers furent marqués par une avalanche de mauvaises nouvelles et une pénurie de bonnes nouvelles en Arabie saoudite. Ceux qui pensent que les réformes en Arabie saoudite avancent bien et sans problème se fourvoient. Or, il existe, à présent, assez de signes alarmants qui peuvent mettre en garde l’administration Trump quant aux évolutions en cours en Arabie saoudite. L’un des plus récents problèmes auquel a fait face l’Arabie saoudite concerne le géant pétrolier Aramco. Cette grande compagnie publique saoudienne aurait annulé son introduction en Bourse. Or, le ministre saoudien du Pétrole, Khaled al-Faleh, a essayé de lever les inquiétudes à ce propos. Il a déclaré que Riyad entendait toujours vendre 5 % des actions d’Aramco au moment où il le désirerait. Ces propos sont toutefois loin d’être convaincants. Depuis 2016, année où Mohammed ben Salmane a décidé d’introduire en Bourse une partie des actions d’Aramco, l’échéance a sans cesse été retardée, mais sa décision ne s’est jamais concrétisée. Khaled al-Faleh n’a pas, lui non plus, fixé une nouvelle échéance pour l’introduction en Bourse de ce géant saoudien », indique l’article de Foreign Policy.
Selon Reuters, « le roi Salmane d’Arabie saoudite a reçu une lettre de plainte, rédigée par des princes, des banquiers et de hauts responsables d’Aramco, à propos de l’introduction en Bourse du géant pétrolier saoudien. Les auteurs de la lettre se sont dits préoccupés à l’idée que l’introduction en Bourse d’Aramco nécessite la vérification de tous les contrats et de toutes les transactions de la compagnie, car cela risquerait d’aboutir à la révélation des activités et des contrats illégaux d’Aramco, ce qui nuirait non seulement à la compagnie même, mais aussi au prestige de la famille des Saoud ».
L’annulation de l’introduction en Bourse d’Aramco constituerait un grand échec pour les réformes de Mohammed ben Salmane.