Conformément à la résolution adoptée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’enquête sur les crimes de guerre au Yémen se poursuivra, bien que Riyad et le président démissionnaire yéménite s’y opposent.
En dépit de la ferme opposition de Riyad et du président démissionnaire yéménite, Mansour Hadi, une résolution permettant de prolonger d’un an l’enquête sur les allégations de crimes de guerre au Yémen a été adoptée ce vendredi 28 septembre par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a rapporté l’AFP.
« Au vu de la gravité de la situation et compte tenu du temps limité du mandat, des enquêtes supplémentaires sont nécessaires. La situation au Yémen continue d’être extrêmement alarmante », a noté mercredi le chef du groupe d’experts mandaté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Kamel Jendoubi, lors de la réunion du conseil.
Ces derniers jours plusieurs localités du Sud yéménite ont été le théâtre de manifestations anti-saoudiennes. Les mercenaires pro-Riyad ont arrêté un certain nombre de leaders et d’organisateurs de ces protestations, tuant ainsi dans l’œuf toute contestation populaire.
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Le samedi 15 septembre, les villages yéménites situés dans le district de Shada’a, qui fait partie de la province de Saada, ont été la cible de lourdes attaques de l’armée saoudienne. Dans la foulée, Mohammed Ali al-Houthi, le président du Comité suprême de la révolution yéménite, avait dénoncé l’inaction de la communauté internationale.
Avec le feu vert de Washington, une coalition arabe dirigée par Riyad a lancé en mars 2015 une opération d’envergure contre le pays le plus pauvre du Moyen-Orient, qui s’est soldée jusqu’à présent par la mort de plus de 15 000 Yéménites et le déplacement de plusieurs millions de personnes.
