Lors d’un discours prononcé à l’occasion de sa visite à la frontière avec la Syrie, tout en se déclarant opposé à la solution à deux États à laquelle le président américain s’est déclaré favorable, le ministre israélien de la Guerre a annoncé que Tel-Aviv était prêt à rouvrir le point de passage de Quneitra.
« L’État palestinien n’a aucune importance pour moi. Je n’attache aucune importance à l’établissement d’un État palestinien. Ce qui compte pour moi c’est l’État-nation du peuple juif », a affirmé Lieberman lors de sa visite à la frontière séparant la province syrienne de Quneitra des hauteurs du Golan occupé.
Et ce, alors que lors de sa rencontre du mercredi 26 septembre avec Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Trump avait déclaré que la solution à deux États était la meilleure solution au conflit israélo-palestinien.
« Et pourtant, le fait que les Arabes représentent 20 % de la population d’Israël et qu’ils descendent dans la rue avec le drapeau palestinien au lieu de celui d’Israël me gêne », a dit Lieberman, en précisant qu’il existait des problèmes plus graves dans la région que l’établissement d’un État palestinien, rapporte le Jerusalem Post.
« Nous devons avoir le souci de former un État juif, le reste sera facile à régler », a indiqué Lieberman.
D’autre part, contrairement à Lieberman, le ministre israélien de l’Énergie s’est déclaré favorable à la solution à deux États à laquelle Trump a apporté son soutien et a appelé à revenir à l’idée d’un État confédéral.
Yuval Steinitz, ministre israélien de l’Énergie, a réagi au communiqué de Trump en proposant un compromis avec la Palestine et en appelant à former une confédération israélo-palestinienne, a rapporté Fars News.
« Il faut privilégier l’idée de la formation d’un État confédéral. Aujourd’hui, aucun Palestinien ne peut gérer à lui seul un État », a assuré ce jeudi 27 septembre Yuval Steinitz.
« L’idée d’une confédération israélo-palestinienne évoquée au cours des dernières années par différents théoriciens propose la formation de deux États distincts et indépendants, deux États avec des infrastructures communes (eaux et énergie) et qui mèneront des coopérations militaires, juridiques et sécuritaires », a ajouté le Jerusalem Post.