Des sources proches des terroristes opérant en Syrie font part d’un nouvel accord entre le gouvernement syrien et la Russie, d’une part, et les éléments du groupe terroriste Liwa al-Qaryatayn, proche de l’ASL, de l’autre.
Les éléments de Liwa al-Qaryatayn répandus actuellement dans les zones désertiques du Rif de Damas et dans le camp de Rukban, non loin de la base américaine al-Tanf, seront transférés dans le Rif nord d’Alep, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), dont le siège se trouve au Royaume-Uni.
Citant des sources qu’il qualifie de « concordantes », l’OSDH ajoute que le processus de transfert de ces terroristes vers le nord de la Syrie a déjà commencé.
« Leur transfert se fera dans le cadre d’un accord obtenu par la médiation d’un ancien commandant des groupes armés opérant au Qalamoun oriental qui ont adhéré, il y a quelques mois, au processus de réconciliation avec le gouvernement syrien », ajoute l’OSDH.
On est porté à croire que le nombre des d’éléments de Liwa al-Qaryatayn qui doivent être transférés vers le nord atteint les 5 000. Ils devraient être déployés dans les zones contrôlées par les forces de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », opération qui a été effectuée avec l’appui de la Turquie dans le nord de la Syrie.
Les éléments armés affiliés à d’autres groupes terroristes opérant dans les zones près d’al-Tanf, dans le Sud syrien, devraient, eux aussi, être évacués vers les zones sous contrôle des forces turques.
Par ailleurs, le journal saoudien Al-Hayat a écrit que les membres du groupe terroriste Liwa al-Qaryatayn agissant dans les zones près d’al-Tanf dans le triangle frontalier syro-jordano-irakien se sont préparés à quitter cette région, pour aller se déployer dans les zones couvertes par l’opération Bouclier de l’Euphrate.
Liwa al-Qaryatayn est un groupe terroriste qui, tout comme Maghawir al-Thawrah et la Force d’Ahmed al-Abdo, reste toujours présent à al-Tanf, une région où les États-Unis, au nom de la coalition internationale luttant prétendument contre le terrorisme, ont créé une base militaire de façon illégitime et sans l’autorisation du gouvernement syrien.
Un membre du service de presse de Maghawir al-Thawrah a pourtant annoncé que rien ne changerait dans la base d’al-Tanf. « Ce ne sont que des membres de Liwa al-Qaryatayn et leurs proches qui ont décidé de quitter la base », a-t-il prétendu.
Par ailleurs, une source bien informée a déclaré à l’agence russe Sputnik que les Russes et Américains se concertent à propos d’un retrait des forces américaines d’al-Tanf. Selon cette source, ce qui est en train de se produire aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des derniers arrangements allant dans le sens d’un démantèlement du camp de Rukban, où environ 80 000 civils ont trouvé refuge.
Cette source ajoute également que « des milliers d’hommes armés, auxquels les Américains ont donné de l’argent et des entraînements militaires à al-Tanf, vont devoir être transférés vers la province d’Idlib ».
L’agence de presse Sputnik ajoute également que dans la base d’al-Tanf, aux côtés des forces américaines, se trouvent aussi des forces britanniques et des unités de l’armée norvégienne auxquelles sont affiliés des groupes terroristes comme Maghawir al-Thawrah, Jaych Ossoud al-Charqiya et la Force Ahmed al-Abdo.
La plupart des commandants des groupes terroristes déployés à al-Tanf ont quitté la Syrie en empruntant les frontières irakienne et jordanienne et ceux qui restent sont pour la plupart des hommes armés ayant reçu des formations militaires de la part des forces américaines.
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé il y a trois mois que le camp de Rukban s’est transformé en un refuge pour des terroristes venus d’un peu partout en Syrie, parmi lesquels des éléments du groupe terroriste Daech.