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Le scénario de "changement de régime" est dirigé depuis Washington via des éléments de l'OMK

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un reportage d'Al-Jazeera dévoile comment Twitter cherche à provoquer une révolution colorée en Iran. ©Al-Jazeera/capture d'écran

Les analystes de l’espace virtuel et les ex-membres détachés du groupuscule terroriste Moujahidine du peuple (OMK) disent que ce groupe a créé une équipe d’internautes qui ont lancé une campagne anti-République islamique d’Iran en propageant des hashtag et tweets, via des robots.

La chaîne de télévision Al-Jazeera a dévoilé, dans un reportage, toute la réalité, qui se cachait derrière la vague de tweets et de hashtag qui avait déferlé, récemment, dans l’espace virtuel contre la République islamique d’Iran.

Le reportage commence par un rappel du blocage par Facebook et Twitter des comptes des Iraniens, accusés de « propagation de fausses nouvelles» :

« Le mois dernier, Google, Facebook et Twitter ont annoncé la fermeture des comptes de ceux qui avaient des liens avec l’Iran, prétendant que Téhéran a rejoint le camp des pays qui utiliseraient l’espace virtuel pour déstabiliser leurs adversaires.

Pendant ce temps, les opposants à la République islamique ont procédé à une manipulation des milieux sociaux, en lançant une vaste campagne dans l’espace virtuel contre Téhéran, ce qui a conduit nombre d’analystes à faire des recherches approfondies pour trouver et connaître les vrais acteurs de cette manipulation.

Une journaliste de New America a écrit que le point culminant était l’élection de Donald Trump. Une fois qu’il est devenu clair qu’il y aurait une hostilité accrue à l’égard de l’Iran, il y a eu une profusion de nouveaux comptes, des comptes anonymes, qui suivaient les personnes qui s'exprimaient à propos des évolutions en cours en Iran. 

Alors que Twitter ne répondait pas directement aux questions sur la méthodologie utilisée pour détecter la manipulation organisée de sa plateforme, Marc Owen Jones, professeur d’histoire du Moyen-Orient à l’Université Exeter a expliqué comment il utilisait des métadonnées de Twitter librement disponibles pour détecter la présence de robots.

Le groupe terroriste OMK, qui a perpétré un grand nombre d’attentats terroristes en Iran, tuant des milliers de civils et de responsables gouvernementaux lors de la guerre Iran/Irak, s’est rendu en Irak et s’est allié à Saddam Hussein pour massacrer le peuple iranien.

En 2013, l’OMK s’est installé en Albanie à la demande des États-Unis. Les anciens membres du groupuscule terroriste, toujours bloqués dans la capitale albanaise, Tirana, ont décrit comment l’OMK utilise des milliers de faux comptes Twitter pour stimuler les appels en ligne pour un « changement de régime ».

« Si vous voulez utiliser les robots efficacement, vous avez besoin de beaucoup de comptes, ce qui signifie que vous devez créer beaucoup de comptes en un jour, une semaine ou un mois », explique M. Jones. La majorité des comptes tweetant #FreeIran et Le hashtag #Iran_Regime_Change, de fin décembre à mai, ont été crées dans une période de quatre mois environ. Cela suggère qu’une grande partie de l’activité sur ces hashtags provient des robots ».

La plupart des comptes identifiés n’avaient que quelque dizaines ou quelque centaines de followers et utilisaient des images de profil génériques. La grande majorité de ces personnes tweetent presque exclusivement en opposition à la République islamique, avec, pour la plupart, des sentiments de sympathie pour le groupuscule Moujahidine du peuple (OMK).

« Dans l’ensemble, je dirais que plusieurs milliers de comptes sont gérés par environ 1.000 à 1.500 membres de l’OMK », a déclaré l’ancien membre de l’OMK, Hassan Heyrani, à The Listening Post. « Tout était très bien organisé et il y avait des instructions claires sur ce qu’il fallait faire ».

« On nous disait sur quels hashtag nous devions nous focaliser dans nos tweets pour les rendre plus actifs », explique Hassan Shahbaz, un autre ancien membre de l’OMK. « Notre travail consistait à couvrir les questions telles que la hausse des prix, le chômage et la pauvreté, en imputant, de toutes les manières possibles, la responsabilité à la République islamique. Nous cherchions des vidéos montrant des scènes de protestations concernées pour les tweeter et re-tweeter. Nous y ajoutions également nos propres commentaires ».

Le reportage publié sur le site web d’Al-Jazeera a également été tweeté par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif qui s’est adressé, dimanche soir 16 septembre, au PDG de Twitter, Jack Dorsey en l’accusant de fermer les comptes des "vrais" Iraniens, tout en autorisant les anti-gouvernementaux soutenus par les États-Unis à faire ce qu'ils veulent faire.

« Twitter a fermé les comptes de vrais Iraniens (y compris) des présentateurs de télévision et des étudiants, accusés d'avoir fait partie d’une soi-disant manipulation de l’opinion publique. Que diriez-vous d’un examen des robots réels de Tirana (capitale albanaise), utilisés pour soutenir la campagne en faveur d’un prétendu "changement de régime" dirigé à Washington », a déclaré Zarif dans un tweet, s’adressant au PDG de Twitter, Jack Dorsey.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV