Le journal américain Science and Global Security vient de révéler de nouveaux indices sur l'exactitude d'un essai nucléaire en 1979 que le régime de Tel-Aviv a jusqu'ici catégoriquement nié en bloc.
L'essai nucléaire ultra-secret d’Israël, rejeté catégoriquement par les autorités israéliennes, grâce aux soutiens des États-Unis refait aujourd'hui surface.
Après que des satellites américains ont enregistré en 1979 des images d’un éclair étrange dans l’océan Indien, certains médias ont abordé les hypothèses sur un test nucléaire secret israélien. Le journal scientifique Science and Global Security reprend aujourd'hui les mêmes hypothèses avec de nouveaux indices.
Selon le journal britannique Daily Mail, les isotopes radioactifs découverts dans le cadre d’une étude pour le journal américain Science and Global Security chez des moutons australiens ont renforcé les vieilles hypothèses sur un essai nucléaire d’Israël, il y a 39 ans, au milieu de l’océan Indien.
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L’histoire remonte à 1979 où le satellite de reconnaissance, Vela 6911, destiné à surveiller la mise en vigueur du Traité d’interdiction des essais nucléaires, enregistre deux mystérieux éclairs à des centaines de kilomètres au large des côtes de l’Afrique du Sud. Les spéculations médiatiques et scientifiques commencent et les hommes politiques américains de l’époque affirment qu’il est question d'essais nucléaires en Afrique du Sud ou dans les territoires occupés par Israël. Le régime de Tel-Aviv préfère, alors, garder le mutisme.
Christopher Wright, membre de l'Académie militaire d'Australie et le physicien nucléaire Lars-Erik De Geer, qui travaillait pour l’agence suédoise de recherches sur la défense, ont analysé des échantillons des thyroïdes de moutons australiens, envoyés aux États-Unis. Les échantillons confirment que les moutons étaient atteints de l’isotope radioactif iode-131.
Citant Leonard Weiss, expert en armes nucléaires à l’université de Stanford, dans le Bulletin of the Atomic Scientists, le site d’information Réseau International précise à ce propos : « L’hypothèse selon laquelle un essai nucléaire a eu lieu en 1979 est également appuyée par l’analyse du «signal hydroacoustique» déclassifié des dispositifs d’écoute sous-marins américains. La recherche «supprime pratiquement tout doute sur le fait que « l’éclair » était une explosion nucléaire ».
Le scientifique américain accuse Israël dans ce contexte et souligne qu’il est « le seul pays qui possédait les capacités techniques et les motivations politiques nécessaires pour mener un tel test clandestin ».
Les chercheurs rappellent qu’un tel essai était tout à fait à rebours du traité d’interdiction partielle des essais nucléaires de 1963 et qu’il implique une enquête profonde à l’échelle internationale sur cet incident.