Le porte-parole du gouvernement allemand a confirmé que son pays avait tenu des négociations avec les États-Unis et ses alliés européens en vue de participer à l’intervention militaire éventuelle contre la Syrie.
« En cas d’utilisation d’armes chimiques à Idlib, une intervention militaire aura lieu dans cette province syrienne. L’Allemagne prendra une décision au moment opportun », a affirmé Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, en indiquant toutefois, que toute décision de Berlin à ce propos doit être approuvée par Bundestag.
Auparavant, le quotidien Bild citant ses sources d’information avait fait part de l’examen par le ministère de la Défense du projet de l’adhésion à la coalition militaire des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
Et pourtant, le Parti social-démocrate allemand (SPD), qui participe au gouvernement de coalition, a annoncé le lundi 10 septembre, son opposition à toute participation à une action militaire contre la Syrie.
Ces derniers jours, les médias et le gouvernement allemand ont cherché à trouver des prétextes pour justifier une attaque contre la Syrie. Les États-Unis et leurs alliés menacent sans cesse Damas d’intervenir militairement si ce dernier fait usage d’armes chimiques.
Auparavant, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont déjà fait le coup en accusant faussement la Syrie d’avoir attaqué chimiquement la ville syrienne de Douma. Suite à ces accusations, le trio a lancé des missiles sur des cibles dans ce pays.
Et ce, alors que le gouvernement syrien avait remis tout son arsenal chimique aux représentants onusiens et à ceux de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) après un accord. Jusqu’à présent, le gouvernement de Damas a entièrement respecté ses engagements vis-à-vis de cet accord.