TV

La frappe balistique de l’Iran au Kurdistan irakien signifie une manifestation de force (Jerusalem Post)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile Fateh-110 a percuté le centre d'entraînement des terroristes anti-iraniens du Kurdistan en Irak, le 9 septembre 2018. ©BBC

Depuis le début de l'année iranienne en cours (21 mars), des terroristes d'origine kurde de Pejak et de PDKI (Parti démocratique du Kurdistan d'Iran) ont pris d'assaut à une dizaine de reprise les postes frontaliers iraniens à Marivan, à Oshnaviyeh et à Kermanshah, avec en toile de fond des assassinats de garde-frontières iraniens. Une dernière attaque datant du 21 juillet s'est avérée particulièrement sanglante et a coûté la vie à 11 garde-frontière kurdes iraniens. Samedi 8 septembre, alors que les dirigeants terroristes des organisations kurdes précitées tenaient une réunion de guerre à Erbil pour planifier de nouvelles attaques contre les frontières de l'ouest iranien, le Corps des gardiens de la Révolution islamique a tiré 7 missiles de courte portée contre le lieu de la réunion. Des gros bonnets figurent parmi les morts et les blessés. Pour les Américains dont le consul se trouvait au moment de l'attaque dans la ville mais aussi pour Israël qui tient de solides assises au Kurdistan irakien, cette attaque est porteuse de message.

The Jerusalem Post décrit cette frappe comme étant une manifestation de force de la RII dans la région :

« La dernière frappe du CGRI dans le territoire kurde de l’Irak est vue comme une riposte de l’Iran non seulement aux sanctions US mais aussi aux actes hostiles des États-Unis, de l’Arabie saoudite et d’Israël. La frappe prouve surtout que les Iraniens ne demanderaient la permission de quiconque quand leur sécurité est en jeu », a écrit le quotidien.

« La frappe balistique en question qui a visé avec précision le siège du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI) prouve aussi les capacités opérationnelles des gardiens de la Révolution islamique à l'intérieur des frontières iraniennes mais aussi au-delà d'elles. »

Le journal estime qu'il faut attendre la réaction de l’administration américaine à la frappe du CGRI pour voir si Washington prendra au sérieux l’émergence d’un nouveau front dans le nord de l’Irak qui "le mettrait face à l'Iran".

La frappe balistique iranienne conte le QG des terroristes a impliqué sept missiles de type « Fateh ».

Lire aussi : Pourquoi le rapport de Reuters sur le déploiement de missiles iraniens en Irak est illogique

L’Iran a produit différents types de missiles de haute précision « Fateh » dont Fateh-110 de 4ème génération d’une portée de 300 km, Fateh-313 d’une portée de 500 km, Fateh-Mobin d’une portée de 500 km mais aussi Zolfaghar d’une portée de 700 km ainsi que les torpilles Khalij Fars et Hormoz d’une portée de 300 km. De même, le missile Fateh-110 est muni d’ogives avec une charge d’une demi-tonne.

Le tir de missiles iraniens du samedi 8 septembre a engagé à la fois les unités balistiques et de drones du CGRI et l'attaque a été filmée avec précision. 

Après avoir été pris pour cible d'une double attaque terroriste revendiquée par Daech en 2017, l'Iran a riposté en frappant les positions des terroristes de Daech à Deir ez-Zor. Cette nouvelle attaque anti-terroriste entre dans le cadre de la doctrine défensive iranienne qui consiste à étouffer dans l'oeuf toute menace terroriste contre la sécurité nationale iranienne. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV