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Arabie saoudite : le demi-frère du roi Salmane veut s’exiler à Londres

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane et le prince Ahmed ben Abdelaziz. ©AFP

Le prince Ahmed ben Abdelaziz, le demi-frère du roi Salmane d’Arabie saoudite, envisage de ne plus rentrer au pays après les commentaires qu’il a faits aux manifestants qui protestaient devant son domicile londonien contre les exactions du régime saoudien au Yémen et à Bahreïn. Il s’est démarqué des actions de son frère et de son neveu, le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), a déclaré une source proche du prince à Middle East Eye

Interpellé par les manifestants scandant « À bas les Saoud, une famille criminelle ! », le prince s’est tourné vers eux et leur a demandé : « Pourquoi dites-vous ça à propos des Saoud ? Qu’est-ce que toute la famille des Saoud a à voir avec ça ? Il n’y a que quelques personnes qui sont responsables. N’accusez pas les autres… Les responsables sont le roi et le prince héritier, personne d’autre. »

Dans les heures qui ont suivi la diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux, l’agence de presse officielle saoudienne SPA a publié un rapport qui aurait cité le prince Ahmed. Elle a rapporté que le prince avait déclaré que « l’interprétation » faite de sa critique du roi était « inexacte ». Il voulait simplement dire que la famille royale était responsable en raison de leurs positions dans le gouvernement.

Selon Middle East Eye, c’est la première fois qu’un membre de la famille des Saoud du rang et de l’ancienneté du prince Ahmed a enfreint le code de la famille royale. Il a publiquement et délibérément discrédité le roi Salmane. Si le prince confirme sa décision de ne pas retourner en Arabie saoudite, son acte serait le plus grand affront public jamais commis à l’encontre du pouvoir royale saoudien.

Le mécontentement d’Ahmed ben Abdelaziz quant au pouvoir que son jeune neveu MBS exerce maintenant est bien connu. Il était l’un des trois membres du Conseil de l’allégeance à s’opposer à la nomination de Ben Salmane et n’a pas adressé de message de félicitation à son neveu quand il a été nommé prince héritier en 2012.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV