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Conflit israélo-palestinien: les USA ne méritent plus leur rôle de médiateur (Espagne)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation pro-palestinienne à Madrid ©Al-Jazeera

La rupture de l'aide US à l'UNRWA a été interprétée par plus d'un analyste comme étant le second acte du scénario dit "Deal du siècle". Il s'agit pour les Américains de liquider pour de bon la question des "réfugiés palestiniens" après leur échec à réaliser le premier acte dudit scénario à savoir pousser le monde entier à reconnaître Qods comme capitale d'Israël.

Sur le terrain et en dépit d'un black-out médiatique total, les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie continuent leur révolte. Mais le coup US contre l'UNRWA, pas plus que le transfert de leur ambassade à Qods, ne ratisse pas large: le ministre espagnol des Affaires étrangères affirme que les États-Unis ne méritent plus leur rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien.

En réaction à la décision du 31 août de l’administration Trump de stopper le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, a affirmé que Madrid comptait doubler sa contribution à cette agence onusienne.

"Les États-Unis sont en train de se disqualifier dans leur rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien", a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue palestinien Riyad al-Maliki, le mardi 4 septembre, à Madrid.

"Riyad al-Maliki s’est dit profondément inquiet de la situation des Palestiniens, qui est le résultat de la subordination des États-Unis au régime d'Israël", a déclaré le chef de la diplomatie espagnole.

Riyad al-Maliki a également déclaré que le président américain Donald Trump n'est pas un médiateur "équitable" et qu'il faisait partie du problème, non pas de la solution.

"Les États-Unis ont le même regard sur la crise qu'Israël", a estimé pour sa part le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité autonome palestinienne.

Pour sa part, le ministre espagnol des Affaires étrangères a condamné et qualifié d’unilatérale la décision des USA d'arrêter le financement de l'UNRWA. "Madrid prévoit de réagir en doublant sa contribution à l’UNRWA", a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV