L’armée israélienne a ouvert le feu, ce dimanche 2 septembre, au large de la bande de Gaza, sur les bateaux de protestataires palestiniens rassemblés pour briser le blocus maritime israélien, rapporte la chaîne de télévision palestinienne Paltoday.
Des dizaines de bateaux ayant à leur bord des étudiants et des militants des droits de l’homme, ont pris la mer, hier depuis le port de Gaza vers les frontières septentrionales de la région, pour dénoncer le blocus maritime israélien, imposé aux navires palestiniens.
La manifestation maritime des Palestiniens a tourné à la violence après que les militaires israéliens ont ouvert le feu sur les bateaux. Un Palestinien a été blessé.
Selon la source, les militaires israéliens ont commencé à tirer de très près, autour des bateaux, avec des balles réelles.
Réagissant aux nouvelles exactions israéliennes, le Comité suprême palestinien a annoncé que les marches du grand retour sur les frontières terrestres et maritimes palestiniennes se poursuivent jusqu’à la levée totale du blocus illégal de la bande de Gaza.
Talal Abu Zarifa, un membre de longue date du Front démocratique pour la libération de la Palestine, a vivement mis en garde l’armée israélienne contre tout recours à la violence et l’utilisation de balles réelles contre les manifestants palestiniens sur la mer à la frontière de Gaza. Ce qui, aux yeux de la loi, est considéré comme étant un meurtre avec préméditation et une violation grave de la quatrième Convention de Genève.
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la sixième manifestation navale, cette autorité palestinienne a insisté sur la levée du blocus à effet immédiat.
Cinq manifestations navales pacifiques visant à protester contre le blocus maritime de Gaza ont été jusqu’à présent réprimées par les forces occupantes israéliennes.
Depuis le 30 mars dernier, de grandes mobilisations ont eu lieu dans la bande de Gaza. La « Marche du grand retour », était ponctuée, chaque vendredi, de manifestations pacifiques organisées le long de la clôture qui marque la frontière avec le régime factice israélien.
Malgré sa vocation pacifique, la marche, dont le parcours longe la clôture qui sépare la bande de Gaza d’Israël sans jamais la traverser, fait l’objet d’une répression sanglante armée de la part d’Israël. Depuis le début des manifestations, on dénombre plus de 100 morts, dont des dizaines pour la seule journée du 14 mai et des centaines de blessés. Aucune victime n’est à déplorer côté israélien.
Les soldats israéliens ont en effet pour consigne de tirer à balles réelles sur la foule.
Les revendications des « marcheurs » portent sur : le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres dont ils ont été dépossédés en 1948 et la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza, qui dure depuis près de 11 ans.
La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime strict depuis plus de dix ans.