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Les soldats israéliens ont peur de se rendre à la frontière de Gaza

Des soldats israéliens rentrent à leur camp de base le long de la frontière avec Gaza, en août 2014. ©AFP

Des informations concordantes font état du nombre record de désertions au sein de l'armée israélienne. Non seulement sur les frontières avec Gaza et la Cisjordanie mais surtout au Golan où la perspective d'un face-à-face avec la Résistance libanaise terrorise les soldats israéliens. Le phénomène de "désertion en masse au sein de Tsahal" s'est d'ailleurs transformé en un méga défi pour les officiers et les commandants de l'armée israélienne.

Le lien Youtube de la vidéo

Certaines sources proches de l'armée israélienne font état d'un régiment de 40 soldats qui aurait fait défection au Golan occupé, après que l'armée syrienne a fait son retour dans cette région. Des vidéos de ces fuites en masse commencent d'ailleurs à refaire surface sur la toile. Une récente vidéo montre à quel point les militaires israéliens ont peur d'une confrontation frontale avec les combattants de la Résistance.

L'incident se passe aux frontières avec Gaza. Sur cette vidéo, un soldat israélien désobéit à l’ordre de son commandant qui lui demande de monter la voiture et de se rendre aux frontières gazaouis, là où des militaires israéliens s'accrochent avec les manifestants palestiniens. Pris de panique, le soldat se jette par terre et refuse d'obéir. 

Euronews publie les détails du dialogue du soldat et de son commandant   :

"Commandant : Vas monter dans le bus !

Soldat : Je ne veux pas y aller ; je ne veux pas mourir.

Commandant : Vas monter dans le bus ; nous sommes plus forts qu’eux (les Palestiniens, NDLR)

Soldat : Je ne veux pas aller aux frontières de Gaza. Je ne veux pas mourir.

Commandant : Je te dis qu’il faut que tu ailles ; eux (les Palestiniens) ils ont la pierre, mais toi, tu as l’arme.

Soldat : Ils ne craignent ni la mort ni l’arme ; je ne veux pas mourir".

La crainte des snipers! 

Plus de trois mois de répression sanglante des manifestations palestiniennes à Gaza n'ont rien fait, les Gazaouis poursuivant toujours leurs mouvements. Selon des informations, l'apparition des snipers palestiniens a doublement semé la peur au sein des soldats israéliens dont plusieurs ont même été abattus. 

Les familles des soldats israéliens commencent elles aussi à protester. Un commandant de brigade de l’armée israélienne, filmé alors qu'il tentait de maîtriser un soldat déserteur a provoqué l’indignation de la famille du soldat. Ce dernier tentait d’abandonner son poste en Cisjordanie et de rentrer chez lui sans autorisation.

Insistant sur le fait que le soldat n'est pas un "criminel", la famille a déclaré que « le commandant n'avait pas le droit de le frapper ».

Dans une autre vidéo obtenue par Ynet, l'un des commandants de la brigade Givati punit un soldat servant sous son commandement pour cause d’un incident survenu une semaine auparavant dans une colonie en Cisjordanie, près d’un poste militaire entre Naplouse et Qalqilya.

D’après les soldats présents sur le terrain, l'escarmouche a éclaté après que trois soldats qui ont servi de cuisiniers, ont tenté de rentrer chez eux alors qu'ils étaient interdits de voir leurs familles le week-end. Des incidents se multiplient à un rythme inhabituel au sein de l'armée israélienne, alors que celle-ci ne cesse de proférer des menaces contre la Syrie, le Liban et l'Iran. 

Le commandant du bataillon a été réprimandé pour sa conduite après l'incident par l'armée israélienne et la police militaire a décidé de ne pas ouvrir une enquête criminelle.

Le commandant a attrapé les soldats alors qu'ils tentaient de quitter le poste où ils se trouvaient. Après voir désobéi aux instructions de l'officier de rester sur place, l'un des soldats a finalement été appréhendé, ce qui a abouti à une altercation physique.

Tout au long de cette vidéo, on entend le soldat épinglé crier et dire à plusieurs reprises à l'officier de le libérer, se plaignant que sa mâchoire souffrait et protestant contre le recours à la force physique contre lui.

La vidéo a été remise à la division des enquêtes criminelles militaires (CID) qui a décidé de ne pas poursuivre l'affaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV