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Israël a qualifié l'organisation française MSF de « terrorisme sans frontières »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l'armée israélienne près de la frontière de la bande de Gaza. (Photo d'archives)

Existe-t-il une réelle tension entre la France et Israël? Après avoir reçu une mise en garde de l'Élysée concernant la détention par Israël du Français Salah Hamouri, l'armée israélienne accuse l'ONG française MFS d'avoir en son sein des "éléments terroristes". Tout ceci sur fond de l'annulation de la visite en Israël du président Emmanuel Macron, visite qui était prévue au mois de novembre. Aucune explication officielle n’a d'ailleurs été fournie dans le communiqué de l'Élysée émis à ce sujet.

Les analystes ne peuvent pas, toutefois, détacher cette annulation de celle du Premier ministre Édouard Philippe qui devait se rendre en Israël au mois de mai au motif de “problèmes d’emploi du temps”. Tel-Aviv avait mis à l'époque cette décision du Premier ministre français sur le compte des réactions qu'aurait suscité le voyage de M. Philippe en Israël en pleins affrontements à Gaza. Mais la crise semble être plus profonde. 

Toujours est-il que le lundi 20 août, les soldats israéliens ont tué un infirmier de l'association médicale humanitaire internationale française Médecins sans frontières (MSF). Le vendredi 24 août, l'ONG a confirmé la mort d'un de ses employés, tué par les soldats israéliens.

« MSF confirme qu'un de ses employés, Hani Mohammed al-Majdalawi, a été tué à Gaza le lundi 20 août 2018 », a indiqué l'organisation dans un communiqué.

« MSF essaie de vérifier et de clarifier les circonstances de cet incident extrêmement grave et n'est pas en mesure de commenter davantage à ce stade », ajoute le communiqué.

Jeudi 23 août, le Cogat, un organisme du ministère israélien des Affaires militaires en charge des opérations civiles dans les territoires palestiniens, avait traité dans un communiqué MSF de « terrorisme sans frontières » : « Hani al-Majdalawi a tenté de s’infiltrer dans le nord de la bande de Gaza à travers la barrière de sécurité alors qu’il était armé d’un fusil. Il a ouvert le feu sur les forces militaires et leur a même lancé un engin explosif », a prétendu le Cogat, remettant ainsi en cause l'action de MSF à Gaza. 

Hamouri toujours en détention en Israël 

Les accusations apportées par Israël contre MSF constituent l'un des épisodes de la crise qui couve entre Israël et la France. En effet, le régime de Tel-Aviv détient depuis un an Salah Hamouri, un ressortissant français. Pire, il vient de prolonger sa détention administrative, provoquant la réaction de Paris. La France reste "préoccupée" par le maintien en détention administrative de Hamouri et surtout par le fait que sa détention est prolongée jusqu'au 30 septembre.

Un communiqué du Quai d'Orsay affirme :" Le président français Emmanuel Macron et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères ont discuté à plusieurs reprises de la situation de Salah Hamouri avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ils ont demandé qu'il soit libéré de la détention administrative, ce qui l'empêche d'être informé des charges retenues contre lui. Ils ont également demandé que tous ses droits soient respectés et que sa famille, en particulier son épouse et son fils, puissent lui rendre visite. Ces demandes sont en cours de discussion avec les autorités israéliennes afin d’assurer leur mise en œuvre".

La France a condamné vendredi l’approbation israélienne pour la construction de 1 000 nouveaux logements en Cisjordanie. Un communiqué publié par l’ambassade de France en Israël indique que la construction des logements, qui provoque la démolition et l’évacuation des maisons palestiniennes dans la zone C, nuit à un futur État palestinien. "La France appelle les autorités israéliennes à reconsidérer la construction de logements et à mettre un terme à sa politique de colonisation", a ajouté le communiqué.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV