Maintes fois reportée, la cotation d’Aramco n’aura pas lieu, ni sur une place étrangère, ni même à la Bourse de Riyad. Les Saoudiens chercheront à obtenir des crédits auprès des banques internationales.
La cotation du géant pétrolier Saudi Aramco n’aura finalement pas lieu, selon Reuters.
Le fonds souverain d’Arabie saoudite est prêt à choisir des banques internationales pour lui prêter 11 milliards de dollars, comblant le vide laissé par l’introduction en bourse tardive du groupe énergétique national Saudi Aramco et le financement des ambitieuses réformes économiques du prince héritier Mohammed ben Salmane, rapporte The Financial Times.
Des informations de presse ont fait état mercredi soir d’un arrêt de ce projet d’IPO (Initial Public Offering qui signifie entrée en bourse en français) de la part des autorités et de la dissolution de l’équipe de conseillers financiers qui était chargée de le mener.
Pas de date, donc, pour ce projet d’introduction en Bourse de 5 % du capital d’Aramco, présenté comme la plus importante vente d’actions au monde. Cette entrée en bourse est au cœur d’un plan de diversification de l’économie lancé par le prince héritier Mohammed ben Salmane (Horizon 2030) afin de stimuler l’économie du royaume, confronté ces dernières années à une baisse de ses recettes pétrolières et à une hausse des dépenses sociales qui ont provoqué un déficit budgétaire, rapporte Le Figaro.
Les dépenses générées par la campagne militaire de Riyad contre le Yémen sont en partie liées à la crise que traverse le royaume. Cette guerre d’usure a laissé des dommages humains et matériels considérables. Selon les experts, elle nécessiterait 200 millions de dollars par jour.