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Washington tente vainement de rallier la Russie à son complot contre l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nikolaï Patrouchev et John Bolton se sont rencontrés à Genève. AFP/Getty Images

Malgré les pressions qu’ils ont exercées sur la Russie, les États-Unis n’ont pas pu la rallier à leur complot contre l’Iran.

Le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta s’est penché dans un article sur la rencontre à Genève entre le secrétaire du Conseil de sécurité russe et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain.

Malgré les pressions qu’ils ont exercées sur la Russie, les États-Unis n’ont pas pu la convaincre du bien-fondé de son positionnement vis-à-vis de l’Iran.

Les négociations du secrétaire du Conseil de sécurité russe avec le conseiller à la sécurité nationale du président américain à Genève ont pris fin sans qu’ait été émise aucune déclaration finale. Les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre sur le rôle de l’Iran en Syrie et la question de l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle américaine.

Nezavissimaïa Gazeta a écrit dans son numéro de ce vendredi 24 août : « Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, a participé hier jeudi à des négociations avec John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain, sur des questions sécuritaires, notamment les relations bilatérales, les sanctions imposées par les États-Unis, les questions sécuritaires d’ordre stratégique, le règlement des crises en Syrie et en Ukraine et, surtout, la présence de l’Iran en Syrie. »

John Bolton a pour sa part déclaré que l’un des sujets évoqués lors de ces négociations était la présence des militaires iraniens en Syrie, ce qui est devenu la première préoccupation des États-Unis :

« Comme je l’avais précédemment dit, Vladimir Poutine avait annoncé lors de ses négociations avec Donald Trump à Helsinki que la Russie ne pouvait pas obliger l’Iran à sortir de la Syrie. »

« C’est Vladimir Poutine qui avait la haute main lors de sa rencontre avec Donald Trump à Helsinki. Il ne semble pas qu’il soit prêt à se soumettre aux exigences d’Israël et des États-Unis ni qu’il veuille lâcher ses alliés régionaux », avait écrit le 17 juillet dernier Rai al-Youm.   

Alexander Choumiline, expert des questions politiques et membre important de l’Institut européen de l’Académie des sciences de Russie (ASR), a expliqué la situation à Nezavissimaïa Gazeta en ces termes : « Les États-Unis et Israël font depuis longtemps pression sur la Russie pour l’obliger à demander à l’Iran de mettre fin à sa présence en Syrie. Le Pentagone et le département d’État américain l’ont d’ailleurs officiellement reconnu. Les déclarations de Bolton ne peuvent donc pas être considérées comme un avertissement inattendu lancé à la Russie. Certes, lors de ses négociations à Genève, Bolton est arrivé à cette conclusion que la Russie ne pouvait pas influer sur les décisions de l’Iran. Mais étant donné que les intérêts des Russes et des Iraniens après le règlement de la crise syrienne ne seront pas les mêmes, les États-Unis tentent d’exercer des pressions sur Moscou. »

Par ailleurs, avant son entretien avec son homologue russe à Genève, Bolton avait prétendu lors d’une interview que la Russie était bloquée en Syrie et qu’elle avait besoin de l’aide des pays européens pour reconstruire le pays.

Les autorités russes ont rapidement réagi aux déclarations de Bolton. « De telles allégations ne sont pas véridiques. La Russie n’est coincée nulle part, et surtout pas par les États-Unis. Nous ne devons pas oublier que ce sont les forces américaines qui sont présentes sur le sol syrien sans l’autorisation de Damas. D’ailleurs, les États-Unis sont déjà embourbés en Afghanistan et en Irak. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV