L’opposition de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis aux efforts déployés par l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen afin de résoudre pacifiquement la crise yéménite n’a pour objectif que de masquer les lourdes défaites subies par Riyad et Abou Dhabi pendant près de quatre années, affirme un spécialiste du Yémen.
Dans un entretien avec l’IRIB, Mehdi Hassan a dit que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont sous la pression d’organisations internationales, ajoutant que même l’Union européenne condamne les crimes de la coalition pro-Riyad à Hudaydah. « Cependant, elle tente de s’appuyer sur les soutiens américain et britannique et d’accuser Ansarallah pour ces crimes », a-t-il dit.
« Afin de faire pression sur la Résistance yéménite, l’Arabie saoudite tue des civils, rappelant les crimes de Saddam Hussein pendant la guerre imposée à la République islamique d’Iran et les crimes du régime israélien dans son agression contre les Palestiniens. Les pays agresseurs ciblent les civils yéménites pour créer un climat de découragement et de désespoir, mais ils ont tort : les Yéménites sont solidaires et déterminés dans leur résistance devant les agresseurs », a précisé M. Hassan.
Il semble que les EAU aient adopté récemment une nouvelle méthode dans leur agression contre le Yémen, conformément au rôle que Washington leur a confié.
Les États-Unis veulent que les EAU jouent un rôle égal à celui de l’Arabie saoudite, mais Riyad souhaite qu’Abou Dhabi reste sous son commandement.
À la tête d’une coalition d’agresseurs, l’Arabie saoudite, soutenue par les États-Unis, a lancé en mars 2015 une offensive meurtrière contre le Yémen. Depuis, des milliers de Yéménites ont été tués tandis que des centaines de milliers d’enfants et de femmes ont été déplacés. Par ailleurs, la famine et les maladies contagieuses sévissent dans le pays en raison du blocus terrestre, maritime et aérien imposé par la coalition saoudienne aux Yéménites.
L’Arabie saoudite s’obstine à mener une guerre d’usure qui n’a pour résultat que l’alourdissement du bilan des victimes yéménites.