Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a effectué de grandes manœuvres navales dans les eaux du détroit d’Hormuz et du golfe Persique. La marine ainsi que le département aérospatial du CGRI participaient à ces exercices. Il y a deux jours CNN avait fait état de la tenue de ces exercices militaires d'envergure tout affirmant que les forces américaines "les surveillaient de près".
Le général Ramazan Sharif, porte-parole des relations publiques du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a confirmé l'information en annonçant que "la grande démonstration de force du CGRI a eu lieu dans des conditions idéales : « Les manœuvres maritimes du CGRI se sont déroulées suivant l’agenda annuelle de nos forces. Il s'agissait des exercices ayant comme objectif de montrer "l’autorité" de l’Iran et ses capacités à protéger mais aussi à contrôler la sécurité de cette voie maritime vitale pour le transit international de l'énergie », a dit le porte-parole du CGRI, le général Sharif.
Les unités de la Force navale ainsi que les unités l’aérospatiales du Corps des gardiens de la Révolution islamique ont participé à cette démonstration de force, selon le général Sharif qui a souligné la capacité et la volonté des forces militaires iraniennes à "assurer la sécurité des eaux du golfe Persique et du détroit d’Hormuz" face "aux menaces et aventurismes éventuels des ennemis".
Le détroit d’Hormuz restera-t-il ouvert?
— Press TV Français (@PresstvFr) July 31, 2018
«La marine iranienne a assuré la libre circulation dans le détroit d’Hormuz et continuera avec détermination ; pourtant, ce sont les intérêts iraniens qui détermineront si le détroit restera ouvert» (Khanzadi) https://t.co/XjFwXbEwC3 pic.twitter.com/sIG8lxHYXd
Il y a un mois le président américain avait menacé ses partenaires de "sanctions" s'ils continuaient à se procurer du pétrole iranien. Il leur avait même exigé de "réduire à zéro" leurs importations en pétrole iranien. Cette menace a fait dire au président iranien la phrase suivante :" M. Trump ne mesure pas ce qu'il dit. Si l'Iran ne parvient pas à exporter ses pétroles, il n'y aucune raison pour que les autres puissent le faire". Cette phrase a été interprétée comme l'expression de la volonté iranienne de "bloquer le détroit stratégique d'Hormuz" si les exportations iraniennes étaient bloquées.
Dans la foulée des exercices militaires du CGRI au détroit d'Hormuz, les agences d'information ont fait état vendredi d'une hausse du prix du pétrole. Les cours pétroliers ont rebondi et se sont engagés depuis dans une dynamique haussière. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a clôturé, jeudi dernier, à 73,45 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de septembre a progressé de 1,30 dollar à 68,96 dollars, a écrit El-Moudjahid.
Le calendrier est assez surprenant dans la mesure où cet exercice militaire se déroule généralement plus tard dans l’année», avait commenté l'expert pétrolier James Williams de WTRG cité par le journal. «Notre crainte est que le court délai d’annonce de cet exercice augmente les potentielles conséquences négatives imprévues» de cet exercice, a-t-il ajouté, cité par la même source.
Samedi 4 août, le président américain a affirmé pour la seconde fois en l'espace de quelques jours sa disponibilité à dialoguer avec l'Iran, un changement de ton radical que les analystes jugent en rapport avec la fermeté affichée par l'Iran face aux menaces US.