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Manifestation des Druzes contre la loi sur l’État-nation juif

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation de druzes à Tel-Aviv ©Reuters

Près de 90 000 Druzes d’Israël [Palestine occupée, NDLR[ ont manifesté, samedi 4 août, dans les rues de Tel-Aviv contre la loi sur l’État-nation juif récemment adoptée par la Knesset.

Les protestataires, qui ont défilé dans le centre de Tel-Aviv, en scandant « égalité », ont dénoncé la loi qui fait d'eux des citoyens de seconde classe. Ils ont dénoncé le racisme d’Israël et sa décision de discriminer les minorités ethniques.

Des manifestations similaires ont eu lieu dans d'autres villages et cités, entre autres, Umm al-Fahm, Ararah, al-Tira, Sakhnin, Kafr Kann, Rahat, Baqat al-Gharbiyye et Majd al-Karum. Les manifestants ont menacé de procéder à d’autres démarches si la Cour suprême refusait de statuer sur le texte législatif.

La communauté druze est composée de 140 000 personnes qui vivent dans le nord d’Israël. Ils effectuent leur service militaire obligatoire et servent dans l’armée israélienne. Or, la nouvelle loi les vise également et les réduit à des citoyens de seconde classe. Ce qui a provoqué leur colère et protestation.

Pour les calmer, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a, déjà, eu de nombreuses rencontres avec les chefs des Druzes, les rassurant que la loi ne contredit pas leurs droits de citoyenneté.

Une rencontre a eu lieu, le 2 août au soir, au siège de l’armée israélienne à Tel-Aviv. En colère, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a quitté la réunion avec les leaders druzes, lorsqu’un éminent militant de cette communauté et ancien général de brigade de l’armée israélienne, Amal Asad a critiqué la loi controversée sur « l’État-nation du peuple juif ».

Le général de brigade réserviste Amal Asad a dit à Netanyahu que les Druzes étaient contre cette loi.

Contrarié, Netanyahu s’est alors levé en disant qu’il ne tolérerait pas le manque de respect envers un Premier ministre ou envers Israël. Par la suite, il a suggéré que la réunion continuait dans son bureau en présence d’un panel de participants moins importants, parmi lesquels le chef spirituel druze, le cheikh Muafak Tarif, et les maires des villes druzes, mais sans Amal Asad et les anciens autres hauts gradés de l’armée qui menaient la campagne contre la nouvelle législation israélienne. Or, Asad a précisé, lors d’un point de presse après la réunion, que Tarif avait refusé d’assister à une réunion restreinte et Netanyahu avait claqué la porte.

Netanyahu se serait mis en colère suite à un post qu'Asad avait mis, récemment, sur Facebook dans lequel il avait accusé le Premier ministre de faire emprunter à Israël une trajectoire menant à un « État d’apartheid », et où il avait qualifié la loi de « mauvaise et raciste ».

Entre temps, des soldats et officiers druzes continuent de quitter l'armée israélienne.

Le cours des événements montre qu’Israël va perdre la communauté sur l’aide de laquelle il comptait pour annexer, un jour, le Golan à son territoire.

Les protestations des Druzes s’ajoutent aux attaques terroristes, perpétrés à l’aide d’Israël, à Soueïda et qui ont coûté la vie à un grand nombre de Druzes de cette région.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV