Le capitaine norvégien d’un bateau de militants pro-Gaza, intercepté dimanche par Israël, a accusé Israël d’avoir violé le droit international en arraisonnant son navire dans les eaux internationales et en molestant l’équipage.
Le gouvernement norvégien a pour sa part assuré avoir demandé des explications à Israël sur les circonstances de cet arraisonnement et « le recours à une force excessive ».
« Nous avons été arraisonnés dans les eaux internationales et nous étions plus près de l’Égypte que d’Israël », a affirmé le capitaine du bateau Herman Reksten dans la nuit de mercredi à jeudi à son retour en Norvège, après avoir été incarcéré durant 3 jours dans une prison israélienne.
« Israël a violé toutes les lois. C’est terrifiant qu’ils arraisonnent un navire norvégien dans les eaux internationales et lui imposent de s’amarrer en Israël », a-t-il dit, cité par la radiotélévision norvégienne NRK.
L’armée israélienne avait annoncé dimanche l’arraisonnement d’un bateau au large de la bande de Gaza avec à son bord des militants dénonçant le blocus terrestre et maritime imposé par Tel-Aviv à la bande de Gaza depuis plus d’une décennie.
Plusieurs des 22 personnes embarquées sur le Karstein, un bateau battant pavillon norvégien, ont été relâchées, mais 7 d’entre elles — 2 Norvégiens, 2 Suédois, une Française, une Espagnole et 1 Canadien — étaient toujours en détention jeudi, selon l’organisation Just Future for Palestine.
À son arrivée à l’aéroport international d’Oslo, Herman Reksten a aussi accusé les soldats israéliens d’avoir fait usage d’armes à impulsion électrique contre les militants. « J’ai encore mal à la tête depuis que j’ai été frappé en prison », a-t-il ajouté.
Aucune réaction n’a pu être obtenue auprès de l’ambassade d’Israël à Oslo dans l’immédiat.
Les infrastructures vitales de la bande de Gaza ont subi de graves dommages lors des attaques menées ces dernières années par les militaires israéliens. La situation humanitaire dans cette région est précaire à tel point que selon les chiffres de la Banque Mondiale (BM) plus de 80 % de la population a besoin d’une aide humanitaire d’urgence.