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Depuis la base d’al-Tanf, les USA cherchent à réduire l’influence de l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Depuis 2016, al-Tanf héberge une base américaine illégale en Syrie, qui sert de centre d’entraînement pour les groupes radicaux opposés à Damas. (Archives)

Les États-Unis ont décidé de maintenir leur présence dans la base militaire d’al-Tanf en Syrie, pour deux raisons distinctes : former les forces locales à la lutte contre le terrorisme et contenir l’influence de l’Iran dans la région.

Fin mars, puis début avril, Donald Trump a soudainement déclaré que les Américains quitteraient très prochainement la Syrie. Par la suite, Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison-Blanche, annonçait le 16 avril que « nous avons fermement l’intention de détruire complètement Daech et de créer les conditions qui ne permettront pas [aux terroristes] de revenir ».

Mais de l’aveu des experts militaires américains, le maintien de la présence américaine en Syrie est le seul moyen de faire face à l’Iran, dont la sphère d’influence ne cesse de se développer dans les conflits régionaux.

« C’est l’objectif de notre présence à al-Tanf », a déclaré Josh Jacques, un porte-parole du commandement central américain (CENTCOM).

Il a prétendu que la principale cible de l’armée américaine en Syrie était Daech, et que pour mener à bien cette mission, elle formait actuellement un groupe syrien appelé Maghawir al-Thawra (MaT).

« Bien que l’armée ne soit pas directement centrée sur l’Iran en Syrie, elle peut encore indirectement entraver les actes déstabilisateurs de l’Iran dans le pays », a déclaré le général Joseph Votel, le responsable du CENTCOM chargé du Moyen-Orient.

La Jordanie, l’Irak et la Syrie se rencontrent dans la zone entourant la base américaine d’al-Tanf, un espace que, selon les autorités américaines, l’Iran pourrait utiliser pour créer un passage terrestre continu qui s’étendrait jusqu’à la Méditerranée.

Mais les États-Unis ont établi une « zone de désescalade » couvrant un périmètre d’environ 55 kilomètres autour de la base. La zone est destinée à protéger les États-Unis et leurs alliés des menaces de Daech et de l’incursion de tout élément étranger.

« Une justification rationnelle du maintien de notre présence là-bas est déjà de surveiller le terrain, et ensuite peut-être de dissuader les forces iraniennes ou les alliés de l’Iran à utiliser cette zone pour pénétrer en Syrie », a déclaré Brian Katulis, expert au sein du Centre pour le progrès américain.

Et d’ajouter : « La base américaine limite indirectement la capacité des forces iraniennes à traverser la frontière sud de la Syrie. Elle protège cependant les ressources militaires américaines, donnant aux États-Unis la capacité de monter des opérations de drones, de mener des activités de surveillance et peut-être même de créer des réseaux de renseignement. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV