L’envoyé spécial du président russe, Alexandre Lavrentiev, qui est en visite à Téhéran, a rencontré ce jeudi 19 juillet l’adjoint du secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Iravani.
Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, l’envoyé spécial du président russe, Alexandre Lavrentiev, a remis lors de cette rencontre un rapport global des entretiens ayant eu lieu lors du tout récent sommet Poutine-Trump à Helsinki.
Pour sa part, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Iravani, a fait l’éloge de la rapidité avec laquelle le président russe a dépêché son envoyé spécial à Téhéran, ce qui montre l’attachement des deux pays aux règles de coopération et d’interaction stratégique.
« La RII prête une attention particulière à la poursuite des efforts en faveur d’une solution politique et en vue de renforcer le processus de négociations syro-syriennes », a affirmé Saïd Iravani. Et d’ajouter :
« Le niveau des coopérations et les prises de position iraniennes et russes montrent que le jeu malsain d’Israël et ses mesures malveillantes pour causer des nuisances n’ont aucun impact sur les coopérations irano-russes. Les deux pays vont donc continuer à réconforter les forces armées syriennes dans la lutte contre le terrorisme. »
En allusion aux récentes victoires obtenues par l’armée et les forces populaires syriennes sur le front du Sud dans la lutte contre les terroristes, Iravani a qualifié ces acquis de pas importants et efficaces pour faire avancer le processus politique dans le cadre des pourparlers d’Astana et de Sotchi.
De même, Alexandre Lavrentiev a lui aussi insisté sur la poursuite et le renforcement des coopérations politico-sécuritaires Téhéran-Moscou en Syrie.
« La volonté du gouvernement russe de continuer les coopérations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme reste telle qu’elle a toujours été et cette approche se poursuivra jusqu’à la restauration complète de la sécurité et de la stabilité en Syrie », a ajouté l’envoyé spécial de Vladimir Poutine pour la Syrie.
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Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Iravani, a également salué l’appui russe au Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien) et ses efforts permanents en vue de la réalisation des engagements pris par les autres parties signataires de cet accord international :
« De multiples rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique l’ont déjà confirmé : l’Iran a totalement respecté ses engagements dans le cadre du PGAC. La poursuite de cette attitude exige quand même que les autres parties accomplissent elles aussi leurs engagements et que les droits légitimes de l’Iran soient assurés. »
À son tour, Alexandre Lavrentiev a réitéré les positions claires de son pays envers le PGAC, évoquant la nécessité pour toutes les parties signataires de respecter leurs engagements. Il a ajouté que le président russe, Vladimir Poutine, avait indiqué à son homologue américain, Donald Trump, à Helsinki, que les sanctions unilatérales imposées à l’Iran étaient illégitimes et contre-productives.
Lavrentiev a émis l’espoir qu’avec la poursuite du dialogue entre la Chine, la Russie et les parties européennes, d’une part, et les États-Unis d’autre part, ces derniers changeraient d’approche envers l’accord nucléaire, de sorte que les engagements pris dans le cadre de cet accord devaient servir de base au comportement des signataires les uns envers les autres.