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"L'armée syrienne devra contrôler la frontière Israël/Golan"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Au sommet de Helsinki, Israël a perdu tout espoir de pouvoir un jour annexer le Golan qu'il occupe depuis plus de quatre décennies. © MintPress News

L'heure est à la consternation en Israël : même avec toute la meilleure volonté du monde, il est impossible de commenter "les remerciements de Netanyahu" à l'adresse des présidents Trump et Poutine comme étant autre chose qu'une tentative malhabile destinée à "sauver les meubles". Car, au sommet d'Helsinki, Israël a perdu gros. La question la plus épineuse pour lui aura été la mise sur pied d'une "zone tampon" au sud de la Syrie, plus précisément à Quneitra de façon à ce que l'armée syrienne, et ses alliés de la Résistance ne s'approchent pas du tout du Golan occupé.

Après tout, la guerre par procuration que Tel-Aviv mène depuis 2011 contre l'État syrien avait pour objectif, entre autres, d'annexer ces hauteurs stratégiques à la fois fertiles et pétrogazières. On se rappelle même du spectacle savamment animé par le cabinet sécuritaire israélien qui en 2015 a choisi d'y tenir sa réunion hebdomadaire.

Israël misait tout sur les liens Trump Poutine pour asseoir son emprise sur le Golan. C'est désormais un vœu pieux : à Helsinki, le non russe a été retentissant quand le président Poutine a renvoyé le règlement définitif de la question du Golan à l'après-défaite du terrorisme dans le sud syrien et qui plus est, en a bien défini le cadre : Israël devrait se replier derrière la ligne tracée en 1974 laissant l'armée syrienne reprendre ses quartiers. Pire, l'armée syrienne contrôlera le point de passage frontalier Ein Zivan-Quneitra, le seul qui existe entre la Syrie et Israël. Les sources militaires consultées par Mashregh News affirment que le président russe aurait même insisté pour que l'armée syrienne reprenne le contrôle du poste frontalier en question, comme elle a repris le contrôle de Nassib, qui relie le sol jordanien à la Syrie.  

Mais, Israël avait-il réellement d'autres choix que de jouer le jeu, et de dire "oui" au président Poutine? Pas vraiment. Quelques heures avant la tenue du sommet d'Helsinki, l'armée syrienne, secondée par des unités d'artillerie, libérait "Tal Hara", située près des frontières administratives de Quneitra avec le Golan. Alors que les terroristes ont refusé, sous l'impulsion israélienne, l'offre de réconciliation, il a suffi à peine quelques heures pour que leurs lignes de défense s'effondrent. La libération de la colline "Hara" est un gain stratégique de premier plan au nord-ouest de Deraa puisqu'il s'agit d'une localité située à 20 kilomètres des frontières du Golan. Dotée de plusieurs sites de télécommunication et de contrôle, la colline servira de poste de surveillance rapproché des agissements israéliens. 


 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV