Les efforts de Tel-Aviv pour façonner à sa guise la situation en Syrie ont été vains : les autorités du régime se voient donc obligées de consentir au maintien de Bachar al-Assad au pouvoir, rapporte la chaîne Al-Mayadeen.
Les évolutions de la situation et le changement rapide de l’équilibre des forces en faveur de l’armée syrienne dans le Sud sont pour l’heure au cœur des préoccupations du régime israélien. Ses efforts se sont consumés dans des velléités impuissantes, sans atteindre aucun des objectifs qu’il s’était fixés face au gouvernement de Bachar al-Assad et à son allié iranien. Israël avait demandé le retrait des forces iraniennes de Syrie, ce qui est improbable ; or, il a réduit le niveau de ses exigences au point d’admettre une présence des militaires iraniens et du Hezbollah libanais, à condition que celle-ci reste à plus de 80 km des frontières du Golan occupé.
Selon les médias israéliens, un responsable a indiqué que Tel-Aviv consentirait à ce qu’Assad reste au pouvoir à condition que les forces iraniennes quittent le territoire syrien. Mais est-ce vraiment réalisable ? Une source militaire a déclaré : « Nous sommes prêts à consentir à certaines demandes. » En réalité, il voulait dire qu’Israël est disposé à renoncer à certaines de ses conditions.
Dans une autre émission, un spécialiste israélien a affirmé : « Netanyahu aurait opté pour un plan B, puisque le plan A, qui incluait le retrait des forces iraniennes de Syrie, n’a pas donné de fruits. Dans le plan B, la présence iranienne est tolérée à plusieurs kilomètres des frontières du Golan. »
Quoi qu’il en soit, même si l’armée iranienne et le Hezbollah stationnent à 80 km du Golan, cela ne changera rien à la donne actuelle, estime Al-Mayadeen. Israël ne gagnera rien de plus, ajoute la chaîne, si ce n’est atteindre le point zéro de son objectif stratégique (mettre fin à toutes les menaces d’origine syrienne contre Israël). Assad restructurera son armée et la traditionnelle menace d’une guerre contre Israël demeurera.