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Les requêtes pour exclure le Hezbollah, "inacceptables"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du Hezbollah libanais aux côtés des forces gouvernementales syriennes © Fars News

Après avoir scellé son alliance avec l'Iran dans le cadre de la récente visite de l'émissaire iranien à Moscou, la Russie juge inacceptables des requêtes qui appellent à un retrait du Hezbollah de Syrie. C'est une position qui cadre parfaitement avec celle du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, lequel a affirmé il y a un mois que son mouvement ne quitterait la Syrie à moins que l'État syrien le lui demande. 

Un diplomate russe, qui a souhaité garder l’anonymat, a qualifié d’inacceptables des pressions pour persuader la Russie d'exclure le Hezbollah et l'Iran de la Syrie, avant que le terrorisme n'y soit totalement extirpé.

« Le Hezbollah est sur la même longueur d’onde que la Russie en termes de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme », affirme le responsable russe.

Ce dernier a formulé ces propos deux jours avant le sommet du président russe, Vladimir Poutine, et son homologue américain, Donald Trump à Helsinki, capitale finlandaise.

Auparavant, le conseiller du président russe pour les affaires internationales, Yuri Ushakov, avait indiqué que la question de la présence des Iraniens en Syrie se trouvait au menu des négociations à Helsinki entre les présidents Poutine et Trump.

Certains analystes croient que lors de ses discussions avec Poutine, Trump n'hésiterait pas à demander à son homologue russe de "l’aider à pousser les Iraniens vers les portes de la Syrie", mais que "le président russe n’avait ni la volonté ni la capacité nécessaire d'exaucer le souhait de la Maison Blanche".

Le site d’information Bloomberg a rapporté vendredi dernier:

« Poutine n'agirait pas pour faire partir les Iraniens. En tenant compte du fait que la Russie partage des intérêts communs avec Israël et l’Arabie saoudite dans certains domaines, ces derniers ont appelé le président Poutine à revenir sur son alignement avec l'Iran et à aider au retrait iranien de Syrie. »

« Or en l'absence d'un soutien iranien au gouvernement syrien, celui-ci risque de s'écrouler et puis, le président russe n'est pas en mesure de décider d'un déploiement des forces terrestres russes en Syrie pour soutenir Bachar Assad.  Les Iraniens, eux,  soutiennent à la fois Bachar Assad et la présence des bases militaires russes sur le territoire syrien via leurs contingents terrestres. Au demeurant, la Russie n’a vraiment rien à offrir à l'Iran en échange de son retrait de la Syrie », commente le site d’information.

Lire aussi : Syrie: la Russie ne lâchera pas l’Iran (Foreign Policy) 


Le président américain Donald Trump (D) et le président russe Vladimir Poutine,  lors d'un entretien
en marge du sommet du G20  à Hambourg, en Allemagne, le 7 juillet 2017. ©AFP

Dans le même sens, la revue américaine Foreign Policy a estimé que « Poutine n'aurait pas d’intérêt à éliminer l'Iran de l'équation compliquée en Syrie et que même s'il le voulait, il n'aurait probablement pas assez de poids pour le faire ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV