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Nouvelle vague d’arrestations d’opposants en Arabie saoudite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La police saoudienne. ©AFP

Selon les révélations du célèbre blogueur saoudien Mujtahid, un grand nombre de figures réformatrices à savoir missionnaires, écrivains et corps médiatiques qui viennent d’être arrêtés, avaient l’intention de signer un communiqué ; mais avant qu’il ne soit publié, ils ont été arrêtés et emprisonnés.

« Tous ceux qui auraient pu signer ledit communiqué ont été interpellés. Ils réclamaient tous aux responsables saoudiens de mettre un terme aux arrestations injustifiées et à l’oppression du peuple », a écrit Mujtahid sur son compte Twitter.

L’avant-texte de ce communiqué, tout en mettant en garde contre la poursuite de la pratique de la torture contre ceux qui ont été arrêtés, soulignait que les prisonniers connus sous le nom de « prisonniers sécuritaires » n’ont commis aucune infraction légale ; pourtant, ils font face à l’oppression la plus sévère.

Ledit communiqué mettait au grand jour toutes les mesures prises à l’encontre des prisonniers saoudiens, dont les conditions d’arrestation ont été décrites comme suit :

1. Ils ont été arrêts arbitrairement et il n’existe aucune qualification légale pour leur infraction.

2. Ils croupissent en prison depuis longtemps sans aucune justification légale.

3. Les prisonniers ont été privés de leur droit légitime de contacter leurs familles, d’avoir accès à des avocats et sont coupés du monde extérieur.

4. Les prisonniers sont surveillés par des gardiens connus pour leur mauvaise humeur et leur manque d’éthique

5. Les prisonniers subissent toutes sortes de tortures, dont le placement en cellule d’isolement, l’exposition à une chaleur et à un froid extrêmes, les coups et le harcèlement physique, la privation de sommeil à long terme, la torture mentale, les menaces de viol et d’abus sexuel contre les membres de leurs familles, et d’autres formes de torture abusives et immorales.

6. On leur refuse de comparaître devant un tribunal équitable.

Cela intervient alors que le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a arrêté, en septembre 2017, un grand nombre de prédicateurs, de dignitaires religieux, de personnalités académiques, d’écrivains, d’hommes d’affaires et de journalistes qui étaient neutres vis-à-vis de la crise opposant l’Arabie saoudite au Qatar.

Salman al-Awdah et Aid al-Qarni, tous deux indépendants de l’establishment religieux saoudien, ainsi que le poète Bien Hijab ben Nuhait, l’écrivain Mostafa al-Hassan et l’homme d’affaires saoudien Esam al-Zamil sont parmi les personnes arrêtées.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, tous les juges de la Cour pénale d’al-Khabar, ainsi que d’autres dont les noms n’ont pas été révélés, ont été interpellés.

Entre-temps, l’Arabie saoudite a reconnu officiellement ces arrestations, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Adel al-Joubeir.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV