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Abou Dhabi réagit au rapport d’Amnesty International sur les prisons secrètes au Yémen

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Un prisonnier membre d’al-Qaïda dans la péninsule arabique. ©AFP

Les Émirats arabes unis ont officiellement réagi, le jeudi 12 juillet, au rapport d’Amnesty International sur les violations des droits de l’homme dans les prisons secrètes des Émirats arabes unis dans le sud du Yémen.

Amnesty International a estimé que les violations des droits de l’homme dans les prisons secrètes des Émirats arabes unis dans le sud du Yémen pouvaient être « assimilées à des crimes de guerre ». Dans un rapport paru aujourd’hui, un an après les premières informations sur ces prisons, Amnesty évoque des « violations flagrantes » qui y ont été commises « y compris des disparitions forcées, des actes de torture et autres mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre ».

Les EAU ont aussitôt, par le biais d’un communiqué, démenti diriger ou encadrer des prisons secrètes dans le sud du Yémen. « Les motivations du rapport sont politiques. Il vise à saper les efforts déployés par les Émirats dans le cadre de la coalition arabo-saoudienne qui soutient le gouvernement légitime du Yémen », prétend Abou Dhabi, qui rejette en bloc les accusations d’Amnesty, car « les Émirats ne dirigent aucune prison au Yémen ».

En juin 2017, l’agence de presse AP avait révélé l’existence au Yémen d’au moins 18 sites de détention relevant des Émirats arabes unis, alliés de l’Arabie saoudite et des États-Unis, ou des forces rebelles yéménites, dans le cadre de la coalition qui intervient militairement au Yémen contre les Houthis (mouvement Ansarallah). L’agence avait rapporté disparitions et cas de torture.

Les ONG Human Rights Watch (HWR) et Amnesty International s’en étaient faites l’écho, affirmant que les EAU administraient au moins deux « structures de détention informelles » au Yémen, ce que dément Abou Dhabi.

Parmi les prisons citées par l’AP figurent Khormaksar, Baer Ahmad (dans la ville d’Aden, au sud du Yémen, où auraient lieu les pires tortures physiques et psychologiques), ainsi que les centres de détention des bases militaires d’al-Asharin et d’al-Hazam Amani.

Abou Dhabi précise dans son communiqué que « les prisons au Yémen sont encadrées par les autorités yéménites et leur gestion est assurée par les institutions gouvernementales ».

Le site de la chaîne Al-Jazeera, citant Amnesty, a rapporté que des dizaines de personnes avaient été arbitrairement arrêtées par les forces pro-émiraties dans le sud du Yémen et soumises à des pratiques de torture.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV