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Syrie: Israël inquiet de son sort politique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats syriens font le V de la victoire près d’une photo du président Bachar al-Assad accrochée à un char, au poste frontière de Nassib, à la frontière jordanienne, après l’avoir repris aux terroristes, le 7 juillet 2018. ©AFP

Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Raï al-Youm, s’est penché dans un article sur les préoccupations de Tel-Aviv pour son avenir politique. 

« À chaque fois que l’armée syrienne remporte des victoires sur le terrain, le régime israélien se sent frustré et perpètre par la suite des attaques contre des cibles sur le territoire syrien en vue de faire croire à sa population très inquiète qu’il est toujours puissant et qu’il jouit d’une supériorité dans la région ».

« Les premiers contingents de l’armée syrienne sont arrivés à la frontière avec la Jordanie et ont retiré le drapeau des opposants qui flottait sur le point de passage de Nassib. Cela représente un coup dur pour le régime israélien. Les frappes aériennes menées par les avions de combat israéliens sont révélatrices du degré de la frustration et de la confusion de Tel-Aviv en ce qui concerne les évolutions militaires et politiques à venir », a affirmé dans son éditorial le célèbre analyste arabe Abdel Bari Atwan.

Abdel Bari Atwan. ©Raï al-Youm

C’est la troisième fois en moins de 3 mois que les avions de combat du régime israélien mènent des attaques contre la base militaire T-4 dans la province de Homs sous prétexte de prendre pour cible les militaires iraniens et les combattants du Hezbollah. La nécessité de répéter ces agressions signifie qu’elles ont été un échec et que la DCA syrienne a pu leur faire face.

L’ancien commandant des forces aériennes israéliennes a reconnu que les chasseurs israéliens avaient mené durant ces 3 dernières années plus de 100 raids. Ces frappes, dont certaines ont été menées par les avions de fabrication américaine les plus sophistiqués, n’ont eu aucun effet sur le gouvernement de Damas. Le moral de l’armée syrienne est toujours au beau fixe et le pouvoir syrien a réussi à récupérer plus de 90 % du territoire national. Damas se prépare actuellement à un chantier important, qui est de reconstruire le pays et de ramener les déplacés chez eux.

Depuis plus de 2 ans, Benyamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, et Avigdor Liebermann, son ministre des Affaires militaires, vocifèrent toujours qu’ils ne permettront pas que l’Iran transforme le sol syrien en une base qui servirait à attaquer Israël. Toutefois, Tel-Aviv n’a pu mettre à exécution aucune de ses menaces et n’a pas réussi à intimider les Syriens et les Iraniens.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahu (à gauche) avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 21 avril 2016. (Photo d’archives)

Si Netanyahu est capable de mettre à exécution ses menaces et de mettre fin à la présence militaire iranienne en Syrie, pourquoi se rendra-il mercredi prochain à Moscou pour la troisième fois depuis le début de cette année dans le but de supplier Poutine, le président d’un pays dont l’armée se bat inlassablement depuis 7 ans sur plus de 70 fronts contre des superpuissances dirigées par les États-Unis, de lui venir en aide ?

Les attaques perpétrées par Israël n’ont eu aucun impact effectif sur les évolutions régionales. Les médias ne s’intéressent guère aux informations concernant les attaques israéliennes. Ces informations sont reléguées au second plan et si la réponse à ces agressions est retardée en raison d’autres priorités stratégiques, comme la bataille de Deraa, cela ne vaut pas dire qu’elle n’arrivera pas.

« Nous l’avons déjà dit et nous le répétons aujourd’hui avec encore plus de force : la Syrie progresse à vitesse grand V vers la libération et la prospérité. Elle a confiance en l’avenir, un avenir prometteur », a conclu le rédacteur en chef du quotidien Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV