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Pétrole: l'architecte des sanctions anti-iraniennes sous Obama avertit Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis ont averti le 26 juin que les pays du monde entier devaient arrêter d'acheter du pétrole iranien avant le 4 novembre. ©AFP

Richard Nephew, un ancien du département d’État américain, considéré comme l’architecte des sanctions contre l’Iran, met en garde Donald Trump contre les conséquences des sanctions anti-iraniennes sur le marché pétrolier. Trump semble se conduire droit dans le mur.

Confus et désemparé par l'administration Trump et les méthodes qu’elle utilise pour réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, M. Nephew a écrit dans un tweet à l’adresse du président US : « Voici ma question : si vous n'appréciez pas l’actuel cours du pétrole, vous allez le haïr après le 4 novembre, quand les exportations iraniennes en pétrole disparaîtront du marché? »   

Richard Nephew, architecte des sanctions contre l'Iran sous Obama. ©IRNA

Cette ancienne autorité du département d’État américain exhorte ainsi Trump à éviter les conséquences imprévues d’une telle décision, par exemple, les prix du pétrole atteignant 130 $ par baril.

S’en prenant à l’OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le président américain a dénoncé sur sa page twitter l'attitude de l'organisation qui, selon lui, contribue à faire monter le prix du baril.

Dans un geste arrogant et illogique, les États-Unis de Trump ont demandé à tous leurs partenaires de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions américaines à leur encontre.

Les économies asiatiques dont la Chine, plus grand client du pétrole iranien, ont apposé une fin de non-recevoir à Washington ou lui exige des exemptions. Selon plusieurs commentateurs, ce forcing de Trump pour que les prix baissent a des visées électoralistes, l’échéance de mi-mandat ayant lieu au mois de novembre.

Trump fait tout pour faire baisser les prix à la pompe aux États-Unis dans l'optique des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain mais s'affaire également pour affaiblir l'Iran, ignorant que ces gestes pourraient avoir des effets inverses et faire exploser les prix du pétrole.  

Il y a quelques jours, le président US a exigé une hausse de production de 2 millions de barils de pétrole saoudien. Riyad a donné son feu vert mais les cours du pétrole ont grimpé. En tournée européenne en Suisse, puis en Autriche, le président iranien a évoqué la possibilité d’un blocage du détroit d’Hormuz, si l’Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole. Cette perspective a encore fait monter les cours du pétrole sur un marché désormais très sensible à l’actualité iranienne.

Richard Nephew, architecte des sanctions anti-iraniennes sous Obama, est l’expert au sein du Centre politique de l’énergie mondiale liée à l’université Columbia. Il se dit « confus » par la méthode employée par l'administration Trump qui cherche à réduire à zéro les exportations de pétrole iraniens « en quatre mois » et ce, pour déstabiliser l’Iran.

Les États-Unis de Trump se sont retirés unilatéralement de l’accord historique nucléaire iranien et ont promis de mettre en place les sanctions contre l’Iran « avant le 6 août ou le 4 novembre ».

Après la décision de Donald Trump de quitter l’accord sur le nucléaire iranien, l’Europe a promis de protéger ses entreprises, qui s’étaient ruées à Téhéran pour faire des affaires, faisant face aux sanctions américaines. D’autres pays comme l’Inde ont refusé de se soumettre aux États-Unis et ont déclaré qu’ils vont poursuivre leurs achats de pétrole iranien et payer à l’Iran par d’autres moyens.

Nombreux analystes et médias ont lancé des mises en garde contre les retombées destructives de l’augmentation du prix du pétrole sur le marché.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV