Le président tunisien en fuite Zine el-Abidine Ben Ali s’est dit prêt à retourner en Tunisie pour comparaître devant le tribunal.
Saber Hamrouni, ancien chef du parti Ennahdha, a récemment rencontré Zine el-Abidine Ben Ali en Arabie saoudite où la famille de l’ancien chef d’État tunisien est majoritairement réfugiée. Il a déclaré que ce dernier était prêt à retourner en Tunisie pour y être jugé.
Sur sa page Facebook, Hamrouni a indiqué que la situation financière de Ben Ali était précaire et qu’il vivait de « l’aumône » du gouvernement saoudien. Il aurait demandé au gouvernement tunisien de lui restituer sa retraite, demande qui a été rejetée.
Le 14 janvier 2011, après les manifestations du Printemps arabe de 2010, la famille Ben Ali quittait la Tunisie en pleine nuit, tournant la page de 23 ans de dictature. En sept ans, il a fait l’objet de multiples condamnations par contumace en Tunisie pour des chefs d’accusation aussi variés que détournement de fonds, détention d’armes, recel de pièces archéologiques, corruption et fraude immobilière.
12 jours après son départ précipité, le nouveau gouvernement d’union nationale a ratifié un mandat d’arrêt international contre lui et les membres de sa famille complice de ses détournements de fonds.
Lors de sa rencontre avec Hamrouni, le président déchu a regretté ses erreurs du passé et a déclaré qu’il avait été renversé par ses gendres qui ont détourné les lois et ont été déloyaux envers le peuple tunisien.