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La Jordanie soutient le projet Amman/Moscou/Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un terroriste de l’Armée syrienne libre (ASL) à Yadouda dans la région de Deraa, le 29 mai 2018. ©Reuters

Le roi Abdallah II de Jordanie semble avoir opéré un revirement à propos de ce qui se passe dans le Sud syrien, rapprochant ses positions de celles du gouvernement syrien. La Jordanie a récemment refusé son soutien aux terroristes opposés à Assad et a ainsi défié Israël. 

Alors que l’armée gouvernementale syrienne, après sa victoire incontestable dans la Ghouta face aux terroristes, a déclenché une vaste campagne militaire dans les provinces de Deraa et Soueida, près de la frontière de la Jordanie et des territoires occupés palestiniens, la Jordanie semble maintenant se tourner vers le gouvernement de Damas.

Selon les derniers rapports, les forces syriennes se rapprochent progressivement de la frontière de la Jordanie et du plateau du Golan, dont une grande partie est occupée par Israël.

Dans une telle conjoncture, le roi et le gouvernement de la Jordanie semblent avoir en fin de compte compris que les terroristes syriens, qu’ils soutenaient dès le début de la guerre syrienne, se sont à présent mués en ennemis non déclarés du royaume hachémite. Pourquoi ? Parce qu’il existe un risque que leurs actions inspirent les extrémistes opposés au gouvernement d’Amman et que ces derniers décident même de faire alliance avec les terroristes de Syrie contre le pouvoir jordanien, déjà ébranlé par des protestations populaires. 

Le roi Abdallah II de Jordanie aux États-Unis, le 25 juin 2018. © www.le1.ma

Soucieux des mécontentements intérieurs provoqués par la crise économique que traverse le pays, le roi Abdallah II s’est rendu aux États-Unis pour rappeler aux autorités américaines la nécessité de respecter le plan du trio Jordanie/États-Unis/Russie concernant les frontières sud-ouest de la Syrie. Le roi jordanien considère en effet qu’une intervention militaire des États-Unis en faveur des terroristes syriens rendrait vaine toute tentative de sauver le royaume, qui risque d’être la proie à la recrudescence de l’extrémisme violent.

Lors de sa récente rencontre avec plusieurs sénateurs américains, le roi de Jordanie avait réitéré la nécessité de maintenir la stabilité dans la zone de désescalade du sud-ouest de la Syrie.

Il a par ailleurs appelé à redoubler les efforts pour régler politiquement la crise syrienne et maintenir l’unité et l’intégrité territoriale de son voisin.   

Mais la volte-face de la Jordanie pourrait être vue sous un autre angle : Amman vouloir défier dès maintenant Israël, qui ne cesse de soutenir les terroristes implantés sur le territoire syrien de peur de voir les militaires syriens rependre le plateau stratégique du Golan.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV