La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a accusé les pays occidentaux de vouloir faire chanter l’Algérie en publiant des rapports mensongers.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a publié, ce mardi 26 juin, un communiqué pour révéler les tentatives de l’Occident de faire chanter l’Algérie en la mettant sous pression grâce à des rapports montés de toutes pièces.
« Les médias occidentaux mènent, depuis des mois, une campagne d’intoxication contre l’Algérie sous prétexte du dossier des réfugiés et des migrants clandestins. Dans la foulée, l’agence de presse américaine Associated Press a prétendu, le lundi 25 juin, que l’Algérie aurait abandonné, pendant les 14 derniers mois, 13 000 migrants africains dans les déserts proches de la frontière du Niger et du Mali. Il s’agit d’un rapport monté de toutes pièces qui vise à mettre l’Algérie sous pression et à la faire chanter en échange de l’implantation d’une base militaire et de la signature d’un accord avec l’Union européenne concernant les réfugiés clandestins. L’Occident compte nous contraindre à accueillir les clandestins au lieu des pays européens, tout comme ce qu’il a fait avec la Turquie. Le récent rapport de l’Associated Press ne s’appuie pas sur des informations exactes et il ne respecte pas les critères scientifiques. Cette agence de presse ne s’est pas donné la peine de mener une enquête sur place et elle s’est contentée des avis d’un nombre limité de personnes », a indiqué le rapport de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).
La LADDH avait accusé, la semaine dernière dans un autre communiqué, les grands pays occidentaux d’avoir semé le chaos et l’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique par leurs ingérences et les guerres qu’ils y ont déclenchées.
À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin chaque année, la LADDH a imputé aux pays occidentaux, dont et surtout la France et les États-Unis, la responsabilité de l’augmentation du nombre des réfugiés et des déplacés dans les pays arabes et africains.
« Les ingérences de ces pays sont de nature ciblée et ils veulent semer le chaos dans les autres pays, mais ce ne sont pas seulement les pays cibles qui souffrent de ces ingérences, car les conséquences de ces mesures interventionnistes nuisent également à leurs propres intérêts. Les pays occidentaux n’assument pas la responsabilité de leurs politiques erronées et ne cessent de les suivre. Après avoir déstabilisé l’Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen, ils se concentrent actuellement sur le Mali et d’autres pays du Sahel », a indiqué le communiqué.
Selon un rapport de cette ONG algérienne, « plus de 165 000 migrants de la République arabe sahraouie démocratique, 4 040 migrants palestiniens, 40 000 migrants libyens et 16 000 migrants syriens vivent actuellement en Algérie ».
Ce nombre s’ajoute à 27 000 migrants clandestins venus de 23 pays africains et plus de 250 000 migrants clandestins marocains, d’après le même rapport.
L’Algérie serait la première destination des migrants africains pendant les cinq ans à venir, d’autant plus que les ingérences ininterrompues des pays occidentaux en Afrique pourraient alourdir le nombre de migrants africains et le faire atteindre deux millions et demi.
Il y a quelques jours, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a dénoncé les politiques adoptées par les pays européens concernant les réfugiés, disant que l’Algérie ne voulait pas servir de bouclier face à l’afflux de réfugiés au profit de l’Europe.
Il a ajouté que son pays faisait l’objet des attaques de l’Occident en raison de son attachement à ses principes, son indépendance et sa souveraineté.