Le PDG de Renault a affirmé que le constructeur automobile français resterait en Iran, quitte à adopter « une voilure réduite », malgré le rétablissement par les États-Unis des sanctions visant Téhéran.
Le PDG de Renault Carlos Ghosn a affirmé ce vendredi 15 juin que le constructeur automobile français allait rester en Iran, en n’excluant pas une diminution des ressources allouées à la construction de véhicules dans ce pays, a rapporté l’AFP.
« On n’abandonnera pas. Même si nous devons réduire la voilure très fortement, eh bien nous resterons avec une voilure réduite parce que nous sommes persuadés que [...] à un moment ce marché rouvrira et le fait d’être resté en Iran nous donnera certainement un avantage », a déclaré M. Ghosn devant les actionnaires, réunis en assemblée générale à Paris, a poursuivi cette source.
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« Nous n’allons pas abandonner l’Iran, nous aurons un avenir en Iran », a martelé M. Ghosn. Toutefois, a ajouté le patron du constructeur, « nous n’allons pas faire ça au détriment des intérêts de Renault, nous veillerons bien à ce que notre présence en Iran ne provoque pas des mesures de rétorsion directes ou indirectes de la part des autorités américaines », a précisé l’AFP.
Son concurrent PSA (marques Peugeot, Citroën...), qui a vendu 444 600 véhicules en Iran l’an passé, a quant à lui déjà annoncé son retrait du pays afin de respecter les sanctions imposées par les États-Unis, a-t-elle indiqué.
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Après la France et le Brésil, l’Iran est le troisième débouché pour Renault et à lui seul représente 80 % des ventes du groupe au Moyen-Orient.
Par ailleurs, le gouvernement allemand a ouvert un bureau de consultation pour soutenir les entreprises face aux sanctions américaines contre l’Iran.
Le ministre allemand des Finances a affirmé que Berlin était toujours attaché à ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire et à la levée des sanctions contre l’Iran.
Washington a annoncé début mai son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien et a décidé de rétablir ses sanctions à l’encontre de Téhéran ainsi que contre toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique, en leur donnant de 90 à 180 jours pour se retirer du pays, a rappelé l’AFP.
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