Des autorités jordaniennes se sont plaintes que le gouvernement et les institutions du pays n’agissent pas promptement pour résoudre les différends avec Damas et écarter un conflit au sud de la Syrie.
Certains experts affirment que les ministres du précédent gouvernement jordanien qui avait Hani al-Mulqi comme Premier ministre ont joué un rôle clé dans le torpillage de la réconciliation et du rapprochement entre Amman et Damas.
L’ex-Premier ministre Hani al-Mulki, récemment limogé après le soulèvement populaire, ainsi que Ayman al-Safadi, le ministre des Affaires étrangères, qui a fait des commentaires virulents sur le gouvernement syrien, ont saboté le processus de réconciliation.
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Selon le journal Rai al-Youm, les milieux politiques de Damas se sont opposés pratiquement à toute forme de coopération avec al-Safadi, qui a publié plusieurs pamphlets contre le gouvernement de Damas.
Lors d’une récente visite d’une importante délégation jordanienne à Damas, dirigée par le président de l’Union générale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture des pays arabes, Naël Kabariti, dans le but d’examiner la participation aux projets de reconstruction de la Syrie, les responsables syriens ont signalé que le niveau des relations politiques du gouvernement jordanien avec Damas n’avait pas atteint le niveau de la coopération militaro-sécuritaire.
Durant le mandat d’al-Safadi, les relations diplomatiques et politiques entre la Jordanie et la Syrie étaient plutôt moribondes.
La partie syrienne a récemment envoyé plusieurs messages à Amman par le biais des officiels Jordaniens selon lesquels Damas était prêt à développer les contacts et les échanges entre les ambassadeurs et qu’il était même prêt à remettre une partie des projets de reconstruction et d’aménagement d’Alep à des entrepreneurs jordaniens.
Ces messages de Damas seraient la preuve de la compréhension de la situation dans laquelle se trouve la Jordanie qui sous le poids de la pression a opté pour la fermeture de ses frontières avec le sud de la Syrie où la situation sécuritaire n’est pas stable.
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